mardi 25 août 2009

Anjorin, un président par défaut

Faute d’adversaire, Moucharaf Anjorin conserve le sceptre de la Fédération Béninoise de Football pour quatre années de plus. Etrange reconduction d’un personnage dont la simple apparition publique suscite reproches et récriminations.

Certes, deux tondus et trois pelés ont été abandonnés sur le quai, le lundi dernier, mais l’emprise des dirigeants de clubs sur la famille du football a débouché sur l’incommodante reconduction d’une partie de l’équipe sortante de la Fébéfoot. Identifiés comme réfractaires, les frères Didavi (Bruno et Quentin) présentent bien le portrait robot de ces héros intrigants et impertinents qui se forgent une carapace en carton.

D’abord récupérés par Moucharaf Gbadamassi au début des années 1990, confiés ensuite à Martin Adjagodo, pressés et jetés tels des citrons par Anjorin Moucharaf entre 2000 et 2009, les « deux frères » devraient méditer infiniment leur nouveau sort.
Après avoir fait la pluie et le beau temps dans les instances dirigeantes, ces quinze dernières années, « les Didavi » vont apprendre dès à présent à vivre sans la Fébéfoot qu’ils ont naïvement considérée comme leur citadelle. Soupirent-ils sur un hypothétique rebondissement, sans doute.

Ce qui n’empêche pourtant pas Anjorin Moucharaf de sabler tous les soirs son « Orangina » en ce mois béni de ramadan et d’exhiber fièrement sa combinaison de premier supporter des Ecureuils, le 09 septembre prochain à Kouhounou lors de la venue des Aigles du Mali. Qu’importe donc les invectives et les récriminations ! Signe des temps, la bedaine lorgnera arrogamment « les jaloux et les envieux » qui s’acharnent sur le bonheur de l’élu.

C’est que Moucharaf Anjorin revient de très loin. Mis en minorité au bureau exécutif depuis trois ans en raison de la cabale des frères Didavi, ayant échappé à un projet de destitution au dernier conseil national, Anjorin a puisé ses dernières forces hors des principaux acteurs nationaux en faisant hara kiri. Il a admis malgré lui, la modernisation de l’administration du football en s’engageant pour la professionnalisation du milieu sportif, jetant à la poubelle sa vision archaïque de la discipline qui veut que le dirigeant régente et triche impunément avec les résultats et les subventions.

« Manager des Ecureuils », «Faiseur de classement », « gourou des arbitres », « vendeur de maillots », « agent de joueurs », « indicateur du club champion avant terme », etc, une kyrielle de sobriquets affublés à Moucharaf Anjorin dont le nom a commencé par sonner faux pour lui et pour sa famille le poussant à faire sa mue. Au tréfonds de la déchéance, quand chute par pans entiers votre dignité, il ne reste plus qu’à faire la repentance et demander une deuxième chance. C’est cette deuxième chance qui vient d’être accordée à Moucharaf Anjorin.

mercredi 3 juin 2009

Dussuyer fait nous rêver !

C’est un habitué de la moquette de Kouhounou qui débarque cette fin de semaine à Cotonou. Il n’y a certainement pas meilleure proie pour les Ecureuils qui espèrent se relancer après la défaite de Kumassi. D’autant que le calendrier prévoit un déplacement difficile à Bamako, deux semaines plus tard. A priori, tout plaide pour une victoire facile dimanche.

Oublier le faux départ de Kumassi et accrocher une bonne position au classement final de cette deuxième journée des éliminatoires cumulées CAN/Coupe du monde 2010 est un objectif atteignable pour les Ecureuils. Le calibre un tantinet en dessous de l’adversaire soudanais devrait faciliter le job. Bardés de titres (Mouri Ogoubiyi), de distinctions (Stephane Sessegnon), d’expériences (Damien Chrisostome) et de détermination (Jocelyn Ahoueya), les poulains de Michel Dussuyer n’ont plus qu’à plier le match face à un adversaire certes régulier mais qui s’étouffe facilement en déplacement.

Alors comment y arriver quand la tâche s’annonce déjà facile ? C’est le piège qui s’est refermé sur les Ghanéens lors de la première journée pendant laquelle les coéquipiers de Michael Essien ont dû se contenter d’un maigre but. Pour les Ecureuils, c’est ce piège là qu’il faudra éviter. Les matches faciles sont réputés les plus difficiles pour le pays hôte. Tenez ! En juillet 2004 à Cotonou lors des préliminaires CAN 2006, Madagascar a donné de la migraine au public sportif de Cotonou qui s’attendait à un match facile.

Or la pratique sportive ne rime pas avec le complexe de supériorité ou l’excès de confiance. Les exemples d’équipes hôtes passées à la trappe sont légions sur le continent et ailleurs. Point n’est besoin de rappeler la leçon camerounaise aux Ivoiriens en 2005 à Abidjan, ou plus récemment l’humiliation en 2008 du Sénégal, privé de compétitions CAN/CM 2010 par la modeste équipe gambienne. Les Ecureuils devraient retenir que la seule confiance qui vaille c’est la victoire. Celle-ci sera davantage belle si elle s’accompagne de nombreux buts. A l’image de cette mémorable raclée infligée aux Eperviers en 2007 ici même à Kouhounou.

A Dussuyer Michel de trouver la formule magique pour faire mieux que ses prédécesseurs. Cecil Jones Attuquayefio a montré le chemin en 2003 en nous offrant une sublime victoire (3-0) face aux Soudan. Wabi Gomez a suivi ses traces en 2007 (2-0). Avec la maturité et les talents qui ont explosé, Dussuyer devrait faire plus. D’abord en réussissant à convaincre Yoan Djidonou de coller à l’histoire en conservant ses cages vierges. Ensuite, en demandant à sa pléiade d’attaquants de ne pas hésiter à frapper au but. C’est à ce prix que Dussuyer pourrait vite faire oublier ses prédécesseurs qui par la qualité de leur travail ont réussi, chacun d’eux, à qualifier l’équipe aux deux CAN de l’histoire du pays.

La responsabilité est donc plus dans le camp de l’entraîneur français que celui des joueurs béninois. A Dussuyer de l’assumer jusqu’au bout en trouvant les mots justes pour permettre au public sportif d’espérer une qualification à la CAN voire à la Coupe du monde !

vendredi 15 mai 2009

HAAC : Ne pas se tromper de vote

Il y a beaucoup de candidats qui aspirent à être conseiller à la HAAC sans grande conviction, et il y a une candidate, qui une fois élue, s’attachera à défendre et à protéger la profession et ses animateurs. Alors pourquoi continuer de douter ?

La démagogie, la calomnie et les pratiques de corruption sont les armes des politiciens. La vérité est le credo des animateurs de la presse. Et c’est sur le terrain de la vérité que se situe Philomène Aboudou, depuis la validation de sa candidature par la commission électorale (CEA/HAAC). Car contrairement à tous ses adversaires qui ont entamé précocement la campagne sans tenir compte du calendrier officiel, Mme Aboudou est restée légaliste jusqu’au bout par respect aux décisions des institutions que nous avons érigées par nous-mêmes.

Depuis une dizaine de jours, elle a entamé une campagne civilisée allant au contact de journalistes juniors actifs et soucieux pour l’avenir de leur profession, donnant des coups de fil à des seniors soucieux du sauvegarder certains acquis de la liberté de presse, et répondant par mails aux interpellations de nombreux confrères qui s’inquiètent de la « politisation » actuelle de la HAAC. Tous convergent vers une et une seule doléance : mettre la HAAC au service des professionnels.

Et qui mieux que cette mère de famille entrée à l’ORTB au début des années 80, de par son parcours, son expérience et ses responsabilités actuelles est en mesure de comprendre les besoins légitimes d’aération des radios et télévisions privées plombées par le fisc et les redevances ou encore les besoins d’émancipation des radios rurales et communautaires confinées par un cahier de charges stalinien.

Depuis plus d’une vingtaine d’années, les témoignages concordent que Philomène Aboudou est restée fidèle au crédo du journalisme à savoir professionnalisme, neutralité et responsabilité. Journaliste, elle transcende les clivages, les courants et les générations. Ce sont ces socles qui ont bâti sa réputation et son dévouement et sur lesquels elle va s’investir aux côtés des huit autres membres venus d’horizons divers à défendre et à protéger la substance du journalisme, de la communication de masse et des technologies de l’information et de la communication.

lundi 11 mai 2009

Mouri OGOUNBIYI. « Première saison en Europe, Première Coupe »

Finale de la Coupe de France. Un à un, les Guingampais racontent leur sentiment le plus marquant.La finale de la Coupe de France 2009 reste un bonheur partagé.

Stéphane TRÉVISAN. « La frustration de la finale perdue en 1997 est effacée et bien effacée. Ce n'est que du bonheur et il a fallu attendre douze ans. A 1-0, j'ai revu 1997, mais il y a dans cette équipe une vraie force mentale pour renverser des situations difficiles. »

Guillaume GAUCLIN. « J'ai soulevé la Coupe en pensant très fort à mon père décédé en début d'année. »

Bakary KONÉ. « La solidarité du groupe est fantastique. Quand Rennes a ouvert le score, on s'est accroché et on n'a rien lâché. Tous unis comme des frères. »
Christian BASSILA. « Pendant l'échauffement, le public et le Kop rouge ont dessiné trois lettres géantes dans les tribunes, EAG avec des tifos. C'était grandiose. Inoubliable ! »

Jean-Christophe VERGEROLLE. « Je ne retiens pas une image mais plusieurs images : le Stade de France en fête aux couleurs de la Bretagne, cette formidable communion entre le public et les joueurs, l'explosion de joie au coup de sifflet final ou encore la remise du trophée. Tout était magique. Quel souvenir ! »

Felipe SAAD. « Pour cette finale historique, j'avais confectionné un drapeau, mi-Bretagne, mi-Brésil. Une fabrication maison. Je ne l'ai pas quitté de la soirée. »

Yves DEROFF. « C'est une grande fierté pour un joueur de gagner trois Coupes de France et une Coupe de la Ligue. Dans l'état d'esprit, cette victoire me rappelle la première coupe remportée avec le FC Nantes. Sur le plan émotionnel, ce fut aussi fort qu'en 1999 ».

Fabrice COLLEAU. « Christian Bassila est un homme exceptionnel. Je suis très fier qu'il soit le capitaine de Guingamp et il m'a fait un énorme cadeau. Il m'a demandé de soulever la coupe avec lui. Je ne le remercierai jamais assez pour ça. Il me l'avait annoncé à Toulouse et il a tenu sa promesse. C'est le patron du groupe, c'est le guide. Cette saison restera gravée à jamais. »

Badara SÈNE. « Lorsqu'avec Richard Soumah, j'ai porté la Coupe devant les supporters, c'est un rêve qui s'est réalisé. On a vu combien les supporters étaient heureux, combien on leur faisait plaisir. Je n'ai pas pleuré, mais cela m'a touché. Je connaissais le Stade de France, mais là c'était incroyable. »

Wilson ORUMA. « Le plus beau, le plus fantastique c'est de voir une petite ville comme Guingamp gagner une Coupe et entrer dans l'histoire. Personne ne croyait forcément en nous, mais nous avons cru en nous. ».

Lionel MATHIS. « Le truc c'est d'avoir gagné la Coupe avec une équipe de L2 alors que cela fait 50 ans que personne n'y était parvenu. C'est là l'exploit. L'ambiance et les couleurs m'ont impressionné. J'ai d'autant plus apprécié que ma famille était là parce qu'elle habite tout près du Stade de France. »

François BELLUGOU. « Ce qui m'a le plus touché est de pouvoir porter la Coupe vers ma famille et de voir mon père très ému en me voyant arriver. Vraiment, cela m'a touché et j'ai aussi pensé à tous les gens qui nous ont encouragés. »

Mouri OGOUNBIYI. « Beaucoup de grands joueurs comme Zinedine Zidane, Thierry Henry, Ronaldinho ont foulé la pelouse du Stade de France et ont marqué son histoire. Pour ma première saison en Europe, je suis très content de gagner une Coupe. »

Yohann RIVIÈRE. « Je retiens surtout l'entrée sur le terrain, il y avait énormément de bruit. La présentation des équipes où l'on était applaudi par les Guingampais et sifflé par les Rennais était également un beau moment, tout comme la Marseillaise, reprise en coeur par tout le public. »

Richard SOUMAH. « Je veux tout garder de cette soirée sans mettre en avant un moment ou un autre de cette journée inoubliable. »

Cédric LIABEUF. « Mon souvenir de la finale reste ce bonheur partagé. On a vécu quelque chose de grandiose ensemble, des moments privilégiés. La fin de saison approche mais on n'a pas envie de se séparer. »

GILSON SILVA. « Le moment le plus fort a été l'entrée sur le terrain. L'émotion était à son comble, surtout quand j'ai entendu les hymnes. Ce sont des choses qui me resteront. »

EDUARDO. « Je retiens avant tout la fête d'après-match. Avec les autres joueurs, on s'est regardé les yeux dans les yeux. Ce trophée, il est pour nous tous ! »

mardi 5 mai 2009

Eto'o, le chant du départ

Cette saison, Samuel Eto'o, l'attaquant du FC Barcelone, semble, à l'image de son équipe, inarrêtable. L'international camerounais file ainsi tranquillement vers un sacre en Liga, au détriment du Real Madrid, et est toujours en course pour succéder à Manchester United au palmarès de la Ligue des Champions. Pourtant, ces dernières semaines, l'ancienne vedette de Majorque a laissé entendre, par son comportement, qu'un vent de changement pourrait bien souffler cet été sur la carrière du triple Ballon d'Or africain.

En 42 matches disputés, Liga et Ligue des Champions confondues, Samuel Eto'o a inscrit la bagatelle de 32 réalisations. Un total déjà énorme qui devrait encore être grossi de quelques unités d'ici la fin de saison puisque le FC Barcelone doit encore disputer quatre matches de championnat, une finale de Coupe du Roi et une demi-finale retour de Ligue des Champions, peut-être suivie d'une finale...

Autrement dit, 2009 pourrait être le symbole de toutes les réussites pour les Catalans et leur icone depuis maintenant cinq saisons. Pourtant, paradoxalement, le chant du départ n'a jamais semblé été aussi retentissant pour le Lion Indomptable... Si, officiellement, aucune véritable information n'a encore filtré à ce sujet, plusieurs éléments permettent de penser que le natif de Nkon se prépare à faire ses valises. Pire, les Blaugranas ne souhaiteraient pas le retenir envers et contre tous...

Mais tout s'explique. En fin de contrat au 30 juin 2010, Eto'o aurait dernièrement refusé une prolongation de bail portant jusqu'en 2014 avec les Barcelonais, et souhaiterait relever un nouveau défi. De fait, les leaders de Liga pourraient devoir se résoudre à laisser filer leur perle gratuitement d'ici 13 mois... Une idée à laquelle ne peut se résoudre un club comme le Barça, qui devra donc faire toute ce qui est en son pouvoir pour récupérer quelques millions d'euros sur l'ancien de Leganes.

Entre Eto'o et sa direction, on joue donc au chat et à la souris... L'été dernier, le numéro 9 avait été placé sur la liste noire de Josep Guardiola, alors intronisé en lieu et place de Frank Rijkaard, au côté de Ronaldinho ou Deco, mais avait finalement été conservé au regard de son comportement exemplaire lors de la préparation d'avant-saison. Après avoir pris sa revanche sur le sort et son entraîneur, Samuel Eto'o s'en irait donc comme un prince...

Et les propositions ne manqueront pas d'affluer. Pour étayer la thèse d'un départ, le principal intéressé est en pourparlers, depuis plusieurs semaines, avec un agent français qui prendrait la suite du Grupo Santos Idub, pour gérer les droits à l'image du joueur et ses affaires contractuelles. Implanté de l'autre côté des Pyrénées depuis plusieurs années déjà, l'agent en question nous a confirmé qu'une réunion s'était tenue, ce lundi 4 mai, avec le frère du Blaugrana et son avocat, Maître Mesalles, et qu'un "projet de travail en collégial va très certainement être mis en place".

Son nouveau représentant aurait alors la charge de trouver une nouvelle destination et un challenge de poids à relever, en Angleterre ou en Espagne. Après douze ans passés au pays de Cervantes, le médaillé d'or aux Jeux Olympique de Sydney en 2000 aspire à un nouveau défi parfaitement compréhensible. Reste à savoir ce que décidera Samuel Eto'o... Pour le moment, seul l'intérêt avéré de Manchester City a filtré. Les pensionnaires du City of Manchester Stadium aimeraient faire du Camerounais le fer de lance d'une campagne de recrutement de stars sans précédent. Avec seulement quelques mois de contrat à honorer, le Lion serait accessible pour une somme avoisinant quelques 15 millions d'euros. Presque incroyable pour un joueur d'un tel talent.

Mais, comme avec le Milanais Kaka l'hiver dernier, les Citizens ont rapidement tenu à démentir cette information révélée par le très sérieux quotidien britannique, The Times. Toutefois, personne n'est dupe... Mais comment imaginer le triple Ballon d'or africain (2003, 2004 et 2005) dans une équipe qui ne participera pas à la Ligue des Champions la saison prochaine ?

Tiré de www.football.fr

HAAC : Qui est le meilleur choix

Les FCBE comme les G et F financeraient à coups de millions des candidats suite à la bourde de la CEA/ HAAC qui a à tort encouragé cela par sa malheureuse décision de fixer à 2.000.000 FCFA le plafond de la campagne..

Demander à un candidat qui gagne au plus 200.000 FCFA par mois (après 10 ans de service) de ne pas dépasser dix fois plus en deux semaines de campagne, c'est déjà une porte ouverte au financement extérieur là où ce sont ses soutiens au sein de la profession qui devraient cotiser pour sa campagne. Tout le monde sait que les journalistes adhèrent aux mouvements associatifs mais ne cotisent jamais. Le cas de l'UPSB que je connais bien est un exemple.

Pour moi, cette élection n'avait pas besoin d'une campagne comme le font les politiques. On se connaît tous dans la profession ne serait-ce que par les signatures au bas des articles, la voix à la radio ou la tronche à la télévision.

Pour autant, l'irruption des financements politiques dans notre campagne se comprend aisément, du fait que des membres de cette HAAC (à priori neutre dans le jeu politique), ont, tout au long de leur mandat, préféré afficher leurs couleurs politiques compromettant dangereusement la neutralité de l'institution et trichant impudiquement avec leurs mandants (de courants politiques diverses ou même parfois apolitiques).

Ne soyons donc pas étonnés de voir le débat voler très bas dans un milieu à priori d'intellectuels et de cadres. Ne soyons pas surpris des accusations sans preuves et des mises au point en détresse.

Si nous voulons redorer la HAAC, l'extraire de la politisation abjecte, si nous voulons d'une HAAC neutre, prête à jouer son rôle constitutionnel de défense de la liberté de la presse, évitons de voter pour des candidats qui seront demain des marionnettes des forces politiques toutes tendances confondues.

Ensemble votons Philomène ABOUDOU (philoreine@yahoo.fr), professionnelle neutre, qui transcende les courants et les générations et qui mesure bien de par ses responsabilités actuelles, la grandeur de la tâche, la nécessité de protéger les journalistes et de mettre fin à la précarité des animateurs de la profession.

jeudi 30 avril 2009

Pourquoi le racisme se révèle dans nos stades ?

Depuis quelques temps on assiste à une recrudescence du racisme dans les enceintes sportives au lieu de le voir disparaitre.Petit tour d’horizon sur ce sujet épineux. Pourquoi cette montée en puissance ? Pourquoi ce la est-il (encore) toléré ? Pourquoi ne pas combattre le problème à la source ? Beaucoup de questions dont les réponses restent floues.

On parle souvent d’un stade de foot comme étant le reflet de notre société. En effet il accueille chaque semaine des dizaines de milliers de personnes issues de tout bord, de toutes nationalités, de toutes obédience bref un melting-pot génial réuni et acquis pour la même cause : supporter son équipe. Mais à l’image de notre chère société de con-sommation, il se dégage toujours des brebis galeuses qui gangrènent le reste du troupeau. C’est l’exception qui confirme la règle, il y a toujours des cons.
Mais dans un stade (ou même dans le contexte extra-sportif) aucune exception ne doit être tolérée concernant de tels agissements. Mais avant de se plonger plus concrètement dans le triste bilan du racisme dans les stades, mention spéciale aux pontes de l’UEFA, qui entre 2 cuillères a soupe de caviar, pensent qu’avec une déclaration dans la presse et une amende digne d’un PV pour stationnement sur place handicapé ils vont arriver à bout d’un tel phénomène. Bravo pour votre incompétence, sur ce, plongeon dans un univers plus répandu qu’on le croit.
Racisme, non connais pas
Ce qui me rend triste lorsque j’écris cet article c’est le nombre d’exemple d’actes racistes qui m’est venu immédiatement à l’esprit d’un seul coup sans vraiment pousser la réflexion et je me suis rendu compte qu’il y a encore pas mal de boulot à faire dans la lutte anti-racisme.

Récemment, l’affaire Balotelli et Ibrahimovic contre la Juventus. Le premier a eu droit au refrain habituel sur sa couleur de peau tandis que le second s’est vu reproché son origine Bosniaque…affligeant. On a eu droit aux excuses du président de la vieille dame, a des déclarations chocs de Ranieri et bien sur des 2 principaux intéressés mais aucune sanction ni actions concrètes, “on remet ça” alors comme disaient à l’époque les 2 “blacks” Wiltord et Anelka à la TV.

Petit rappel non exhaustif des récentes affaires de racisme auxquelles on a eu le droit, sans qu’apparemment cela effraie qui que ce soit au plus haut niveau des instances footballistiques, tant que le buffet est bien garni et que ‘conchita’ fait le ménage pourquoi se déranger ?

L’affaire Ouaddou qui a eu le mérite d’aller jusqu’au bout (condamnation de la personne coupable d’injures racistes)
L’affaire Milan Baros qui a eu un geste malheureux et déplacé envers un Rennais
L’affaire Mensah qui a été classé cette semaine, motif pas assez de preuves (c’est pas comme si maintenant dans tous les stades il y a 3 stadiers pour 1 supporter et des cameras partout, non non on entend rien et on voit rien)
Le cas Lazio de Rome et son homme vedette Di Canio avec un florilège de banderole et de cris racistes et le fameux signe nazi en guise de célébration de but
Le cas de la mort d’un supporter juif à paris à la sortie du Parc Des Princes lors d’un match UEFA
L’affaire de la célèbre banderole anti-chti
Le cas du public de l’Atletico de Madrid coutumier des cris de singes (apparemment ça ne dérange pas Sinama-Pongole qui les a défendu devant l’UEFA)
L’affaire Eto’o excédé qu’il soit conspué de cris de singes sur certains terrains espagnols menaçant de quitter le terrain
L’affaire du Zénith St P. avec l’OM où les supporters russes étaient cagoulés avec l’habit typique du KKK (lors d’un match européen, après une très longue enquête ils écoperont de 30 000€ d’amende…pour la rigolade puis ils gagneront la coupe UEFA)
Le cas des banderoles racistes qu’on ne cache plus et montrées au nez et à la barbe des instances
..et j’en passe et des meilleurs. A noter que ce sont des exemples très ciblés sans vouloir faire de généralisation, révoltant.
Pas vu, pas entendu, pas pris
Nul besoin de vous dire que cela fait beaucoup, voire trop. Quand vous entendez certains dire qu’il n’y a pas de problèmes et que tout est rose et merveilleux dans les stades, que les gens viennent en famille et les hymnes nationaux ne sont pas sifflés (ah non ce sont les portes du stade qui grincent[sic]) c’est terrifiant. Alors pourquoi ne pas mettre en place une tolérance zéro ? Simplement parce que cela coute de l’argent, beaucoup d’argent !

Le PSG prendrait-il le risque de se mettre à dos tout une tribune ou est-ce qu’on pourrait donner plus de pouvoirs aux arbitres (qui seraient capable d’arrêter une rencontre ou de la suspendre temporairement sur simple suspicion d’acte raciste). Parce que mettre un carton jaune à Ouaddou alors qu’il est victime de cris racistes fournis pendant 45min c’est limite.

L’argent est le nerf de la guerre et un supporter raciste est un supporter quand même, un con-sommateur comme un autre. Ajoutez à cela une certaine politisation de certaines tribunes (mouvements extrémistes) et vous avez tous les ingrédients pour que ça dégénère, en toute impunité. Attention à ne pas faire l’amalgame je parle ici de minorités, cependant celles-ci sont de plus en plus visible.

Une sorte de semi-tolérance s’est instauré, un arrangement à l’amiable qui consisterait à dire : ne soyez pas trop démonstratif et achetez nos maillots, et vous pourrez rentrer dans nos enceintes et venir voir les matchs. Cela fait des décennies que le racisme est connu surtout en Espagne et en Italie, les multiples campagnes de lutte contre ce fléau n’ont pas eu les résultats espérés si on prend un peu de recul. Voir Henry, Eto’o et toute la clique agitez des pancartes pendant 30sec à la TV ou voir des minots 5 min avant le début d’un match brandir une banderole “NO RACISM” c’est dérisoire.
Un bilan noir, loin d’être rose
Je crois que si rien n’est fait, s’il n’y pas de prise de position stricte et de mesures spectaculaires on continuera à baigner dans une sorte de complaisance visant à minimiser ces actes qui se multiplient. Ce sport souvent associé au terme “universel” ne revêt pas cette signification dans certains cas, et ce que je trouve regrettable c’est que c’est toujours dans les mêmes endroits avec les mêmes personnes…

Mais comme partout tant qu’on atteint pas la limite on ne bougera pas. La Juve ne seras pas sanctionnée (encore et encore), le PSG sera juste exclu de la Coupe de la Ligue (une punition ?), Di Canio n’a jamais été inquiété (ou très peu), on aime dire que le Parc des Princes est un exemple de diversité, les joueurs de couleur sont toujours sifflés en Espagne.. alors pourquoi s’inquiéter?

L’actu
En marge de cet article je viens d’apprendre que le stade de la Juventus (Delle Alpi) a été suspendu pour un match à huit clos ferme. Mais c’était sans compter sur les dirigeants turinois (ont-ils vraiment une conscience) qui interjettent un appel à cette décision, soit-disant parce que celle-ci n’etait pas “motivée”. Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d’alu…comme quoi on frise le ridicule quand on s’acharne à nier l’évidence, il y a un vrai problème de racisme dans les stades et dans la façon d’eradiquer ce fléau. Déjà le reconnaitre et le combattre efficacement (interdiction de stade?) lancerait un veritable élan dans la lutte anti-raciste dans le sport, et surtout dans notre bien-aimé football.

Tiré de http://www.pkfoot.com/

lundi 20 avril 2009

Hiddink redonne à Chelsea le goût de la victoire

Qualifié pour la demi-finale de la Ligue des champions face à Barcelone, finaliste de la Coupe d'Angleterre après sa victoire, samedi 18 avril, sur Arsenal (2-1), troisième du championnat d'Angleterre à quatre points seulement de Manchester United, en tête du classement des butteurs grâce à Nicolas Anelka : Chelsea est à l'affiche partout ! Depuis son arrivée en février à la tête des "Blues", le manager néerlandais Guus Hiddink a réalisé un sans faute.

Autant son prédécesseur à Stamford Bridge, le Brésilien Luiz Felipe Scolari, jouait de son charme, autant ce fils d'instituteur compte sur son punch. Bon enfant dans le privé, ce spadassin d'apparence maussade ne retient guère ses coups. C'est James Cagney, le sourire en moins.

Surtout, pour s'imposer dans la jungle torride de la Premier League, Hiddink dispose d'un atout clé : la totale confiance du propriétaire, Roman Abramovitch. L'oligarque russe avait fait appel au sabreur pour diriger la sélection de son pays, demi-finaliste et révélation de l'Euro 2008. Sa fidélité à l'homme d'affaires relève d'un contrat spécial qui n'interdit pas les foucades de ce faux calme qui renverrait bien à Corneille, "laissons faire mon roi, ma vaillance et le temps". A l'inverse de son prédécesseur et à l'instar de tous les Néerlandais, Hiddink maîtrise parfaitement la langue de Shakespeare.

Ce polyglotte a pratiqué aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, en Turquie, en Espagne, en Corée du Sud, en Australie et en Russie. Il est à l'aise dans l'univers multinational du Chelsea FC qui compte une quinzaine de nationalités différentes. Celui qui a remporté la Coupe d'Europe des clubs champions en 1988 avec le PSV Eindhoven a aussi une culture "club", indispensable pour s'imposer dans le foot anglais.

La tactique du "football total" à la hollandaise chère à son mentor, le légendaire Rinus Michels, est le premier secret de son succès outre-Manche. Hiddink a su insuffler aux "Blues" un mélange de fluidité et de détermination. Avec des défenseurs poussés vers l'avant et des attaquants omniprésents en défense, le mouvement permanent brouille les cartes du jeu au profit de l'expression collective.

Surtout, Hiddink a rendu confiance aux joueurs marginalisés par Scolari et son parti pris latin. A commencer par l'attaquant ivoirien Didier Drogba et le Français Florent Malouda. "D'homme à homme, j'ai dit à Didier : "Tu as joué dans les grandes compétitions, moi j'ai aussi de l'expérience." Le respect, le dialogue, l'encouragement à se dépasser m'ont permis de tirer le meilleur de chacun", dit Hiddink à propos du retour au premier plan des deux ex-complices de Guingamp. Le manager a également transfiguré le milieu de terrain monopolisé par un Frank Lampard au sommet de sa forme.
L'absence de "chouchous" s'est accompagnée d'un renforcement de la discipline. La mise au vert du vendredi soir a été supprimée. De lourdes amendes punissent les retardataires aux séances d'entraînement prolongées et plus ardues. Cet homme chaleureux n'a pas d'amis parmi les joueurs et le staff. Son truc à lui, c'est d'être le patron, "dur, absolument dur". Force et souffle de taureau, il n'aime pas qu'on traîne derrière lui.

Son compatriote, le joueur d'Arsenal Robin Van Persie, affirme que tout ce que touche le magicien de Chelsea se transforme en or massif. Dès lors, comment expliquer l'anxiété des supporteurs ? Les faiblesses de la défense et la méforme du gardien de but, Petr Cech, sont certes deux sujets d'inquiétude.

Mais surtout, Hiddink s'est engagé à quitter le club à la fin de la saison pour se concentrer sur la préparation de l'équipe de Russie en vue du Mondial 2010 en Afrique du Sud. Roman Abramovitch l'aurait promis au premier ministre Vladimir Poutine, avec lequel il a toujours entretenu de bonnes relations. Carlo Ancelotti, le manager du Milan AC, serait favori pour remplacer Guus le Magnifique.


Tiré de www.lemonde.fr

BALOTELLI: "VOICI MON HISTOIRE"

LES ORIGINES

"Mon père est Franco, ma mère est Silvia: je le sais, ils le savent, tout le monde le sait. Mais pour l'Italie, pays dans lequel je suis né et dans lequel je vis, ce n'est pas ainsi. Je m'appelle Balotelli comme mes parents, mais sur ma carte d'identité, ce n'est pas ce nom qui est écrit"

"Je n'ai jamais eu de bons rapports avec mes parents biologiques. Elle, Rose, ne voulait pas me garder. Je suis né avec une malformation intestinale, le mégacolon. De plus, j'étais très actif, peut-être trop: mais qui ne l'est pas à deux ans? Il ne m'ont pas gardé..."

Maintenant, je les vois deux ou trois fois par an, mais c'est seulement parce que je veux revoir mes frères et soeurs: deux soeurs et un frère. Pour eux, oui, j'ai de l'affection. Je dis toujours que j'avais six frères et soeurs: ceux-là et Corrado, Giovanni et Cristina, les enfants de Franco et Silvia".

Quand je rencontre mes parents biologiques, c'est comme quand je rencontre des étrangers: je me comporte de manière éduquée - Comment allez-vous? Comment ça va? - même si ils n'en ont pas fait tant lorsque j'étais petit. Ensuite, je sors avec mes frères et soeurs. Quand je rentre dans leur maison, je dis Ciao Thomas, Ciao Rose. Ensuite, quand je retourne à la maison des Balotelli, je dis: Ciao Papa, Ciao Mamma".
"Leur pardonner? Non. Si j'étais encore chez eux, je serais peut-être dans un village en Afrique, ou peut-être que je serais mort..."

"Lorsque j'étais encore chez mes parents biologiques, j'ai passé plus de temps à l'hôpital qu'à la maison et j'ai presque guéri tout de suite, juste avec une opération. On dit que l'abandon est une blessure qui ne se referme jamais: je dis simplement qu'en enfant abandonné n'oublie jamais".

"Oui, ils m'ont demandé de revenir chez eux. Mais je n'y pense vraiment pas. L'ont-ils fait car je suis maintenant célèbre? Bonne question. Oui, je pense que oui. Je pense que si je n'étais pas devenu Mario Balotelli, ils s'en ficheraient".
"La loi prévoit que, en étant encore mineur, un jeune homme puisse encore choisir avec qui il veut vivre: je l'ai fait, mais jusqu'à maintenant, ça n'a encore servi à rien".

Le jour où cette histoire finira, plus qu'une fête, ce sera la fin d'une bataille à laquelle mes parents ont pris part depuis des années".

CASA BALOTELLI

Le premier souvenir que j'ai de ma nouvelle maison, c'est le couloir: beau et long. J'allais à une de ses extrémités et, avec un ballon de toile, je tirais fort vers l'autre bout. Le problème, c'était les vases que maman mettait sur les meubles: j'en ai tellement cassé! Ensuite les meubles: je les ai pratiquement tous escaladés".

"Nous avons une grande maison, avec un jardin. Depuis tout petit, quand mes parents me faisaient un cadeau, ils le cachaient et me mettaient à l'épreuve: je devais le trouver. J'ai cherché partout mon premier vélo: il était derrière les rideaux de ma chambre".

MAMAN

"La première chose qui me vient à l'esprit à son sujet, ce sont ses engueulades! Mais elle avait raison, parce j'en sortait une par jour! Chaque fois, je lui disais: maman, excuse, je te promets que c'est la dernière. La plus grosse? Une fois, à l'école primaire, nous jouions à se faire trébucher. Les autres se faisaient tomber pendant qu'ils marchaient, seulement moi, je l'ai fais à quelqu'un qui courrait: il s'est cassé deux dents".

"Mais qu'est-ce qu'elle m'en a donné des punitions. Une fois, elle m'avait privé de foot. Par chance, mon sac était déjà fait: je l'ai pris, je suis sorti discrètement et je suis allé à pied à l'entraînement depuis Concesia jusqu'à Mompiano près de Brescia: 50 minutes de route à pied. Maman a appelé mon entraîneur afin qu'il la tranquillise lorsque je serais arrivé. Il m'a engueulé: je lui ai tout raconté. Ensuite, je suis rentré à la maison tête baissée".

PAPA

"Papa est beaucoup plus patient. Maman est celle qui élevait la voix et qui punissait. Papa, lui, parle avec maman et c'est tout. Voilà comment c'était à la maison. Il allait la voir et lui disait: comment est-ce possible qu'il continue à en faire autant? Elle venait vers moi et me grondait".

"Je sais que la première image qu'a papa de moi est liée à notre première rencontre: je lui ai tendu la main et j'ai dis "Amigo".

"Je me souviens bien de nos interminables matchs de foot au parc. A la maison, il disait à maman: tu sais qu'il n'est vraiment pas mauvais? et elle disait: laisse tomber, faisons lui faire d'autres sports. J'ai donc fait du karaté, du judo, du basket, de l'athlétisme et de la natation. Si je n'étais pas devenu joueur de foot, j'aurais bien aimé tenter ma chance dans l'athlétisme ou les arts martiaux".

"Papa m'a accompagné en voiture partout où je suis allé: à l'école, au foot, aux scouts, j'en ai fait parti de mes 8 ans à mes 12 ans. Le samedi, j'avais deux choses à faire: le match et la "tana del lupetto", la rencontre des scouts. Papa venait me chercher, il me changeait dans la voiture et m'amenait ensuite aux scouts, qui pendant ce temps s'étaient retrouvés dans des petites régions perdues dans les montagnes. Je restais dormir là-bas et ils me ramenaient à la maison le dimanche. C'est une expérience qui m'a beaucoup appris".

"Mes premières vacances? A Chiavari, chez les grands-parents. Nous y sommes ensuite retourné chaque été. J'aimais beaucoup".

AU LIT!

"Jusqu'à mes six ans, maman s'allongeait avec moi pour m'endormir. Elle me prenait la main et, dans le noir, elle me racontait de très belles histoires. Des fois, c'était moi qui racontait mes secrets et mes peurs. Elle se levait lorsque je m'endormais et si je me réveillais, elle revenait".

LA RELIGION

"Maman dit qu'à chaque chose que je fais, il y a quelqu'un là haut qui me regarde et qui me tient la main. Je ne sais pas si c'est vrai. Je n'arrive pas à croire que tout se finisse avec la mort, mais ça fait cinq mois que je ne vais pas à la messe. Par contre le soir, dans mon lit, je pense: aujourd'hui c'est bien allé, je suis content. Et je murmure un merci. Selon toi, est-ce que ça signifie prier?"

SANTA LUCIA

"A Brescia la tradition est de fêter Santa Lucia. Pour les enfants c'est comme le Père Noël, mais elle donne beaucoup plus de cadeaux. Les responsables religieux de la région mettent une dame sur un petit char tiré par des ânes, mais tu ne peux pas la regarder: selon la légende, si tu le fais Lucia te brûle les yeux. Chaque fois, Maman s'amusait à me dire: Santa Lucia arrive! Santa Lucia arrive! et moi je pleurais car je ne voulais pas devenir aveugle. Elle souriait, elle me prenait dans ses bras et là je pensais: ça c'est une Maman".

LA COULEUR DE LA PEAU

"Au départ, c'était un problème. Enfant, deux choses me tenaient à coeur comme à tous ceux de mon âge: être au centre de l'attention et les filles. Mais pour elles, c'était comme si j'étais transparent. Je ne suis pas Clooney, mais je suis mieux que beaucoup d'autres, c'est pour cela que je ne comprenais pas. Mes amis me disaient: Regardes, elles n'aiment pas les noirs. C'était une des fois où j'étais le plus triste. Une autre fois, c'était aux cours de religion. Deux jeunes se foutaient de moi en disant que les noirs ne pouvaient pas fréquenter les cours de religion. Je pensais que c'était pour rire, mais maman leur a parlé, ils arrêtèrent."

"Je ne me suis jamais battu pour ma couleur de peau. Maintenant l'attitude que les gens ont envers moi a changée, mais pas pour tout le monde. Si je fais une connerie, mes vrais amis me disent: Mario, tu t'es trompé. Si je marque mais que je joue mal, ils me disent: "Mario, tu as marqué mais tu étais dégueulasse à regarder. Je m'en fous de ceux qui m'applaudissent dans la rue même quand je fais de mauvaises choses".

LE RACISME ET ABBA

"Il y en a en Italie et il y en a dans le foot. Moi par contre je n'ai été insulté que par les tifosi de la Fiorentina (ce qui a bien changé depuis...). De la part d'un collègue, jamais. J'ai vu ce qui est arrivé à Abba, le jeune qu'ils ont tué à coups de pieds à la gare Centrale de Milan. Oui, il a été stupide en volant le kiosque, mais les propriétaires ont eu une réaction exagérée. Si ça avait été un blanc, ils ne l'auraient pas tué. Je me définis comme un Noir-Italien, fier de ma peau. Si je croise un noir que je ne connais pas, je le salue instinctivement, si c'est un blanc je ne le fais pas".

LE CARACTERE

"Je suis très possessif et je réagis aux provocations. Si quelqu'un me pousse sur le terrain, je lui marche sur le pied. Mais je suis aussi capable de m'excuser. Je sais pas si, ni combien ça a à voir avec mon abandon. Ca dépend aussi de mon caractère qui est stupide (il rit): la vérité est que je passe pour un guignol seulement parce que je suis instinctif".

L'ECOLE

"J'aimais bien les maths, mais j'étais pas mauvais dans les autres matières. Maman tient beaucoup à ce que je me diplôme, même si je suis maintenant dans un lycée technique privé. ça a souvent été difficile avec les profs, ils avaient quelquechose contre moi. Si c'était le bordel, c'était Mario, si quelqu'un pleure, Mario".

L'AMOUR

"Si je suis amoureux, à qui je le dis en premier? A Corrado et Giovanni: il y a plus de complicité d'homme à homme sur certains sujets. Ils me recommandent mais savent aussi déconner. Je le dirais aussi à Papa, si je n'étais pas sûr qu'il le dirait à Maman, donc ce sont les derniers avec Cristina, parce qu'elle aussi, comme Maman, elle parle beaucoup et est toujours là à m'expliquer les choses (il rit). Par contre si je suis énervé, triste ou déçu, Maman est la première avec qui je parle. Contre le Torino, j'avais mal joué: je l'ai appelé à peine entré dans le car".

LE BRESIL ET LE WWF

"J'ai été au Brésil à Noël. J'y suis allé avec Giovanni et une organisation à but non lucratif pour l'utilité sociale, "Meu Brasil", qui soutient les enfants des favelas (bidons-ville brésiliens) et que je soutiens aussi aujourd'hui, avec ma ligne de vêtement. Je les ai rencontré: ils sont très pauvres mais ils sourient toujours. Ici il y a des gens qui ont des milliards et qui ne sourient jamais. Par contre, même celui qui n'a pas à manger a la TV et le téléphone portable".

"L'année prochaine je passerai aussi mes vacances avec le WWF: je vois des endroits fantastiques et j'aime aussi changer de lieu de vacances. Peut-être que j'irai aussi à Milano Marittima, mais juste pour deux jours".

MOI ET L'INTER

"Tout le monde me dit de garder les pieds sur terre, autant à la maison que dans l'équipe. Je les garde sur terre, mais j'ai de grands objectifs: le Mondial, le Ballon d'Or... Peut-être que je n'y arriverai pas, mais me donner de tels objectifs m'aide à ne pas prendre le melon et à ne jamais me reposer sur mes lauriers. Mon rôle? Afin de jouer je joue sur les côtés, comme aujourd'hui. Mais je reste un attaquant. Je ne me plains pas: je le ferais si la situation est toujours la même dans dix ans".

MOI ET LE FUTUR

"Mes parents m'ont raconté mon histoire quand j'avais 12-13 ans. Avant je savais comment et pourquoi j'étais arrivé chez eux, mais pas encore aussi bien. J'ai posé mille questions, chaque jour. Je voulais être rassuré sur le fait que Maman et Papa m'avaient vraiment voulu et qu'ils me garderaient pour toujours. Non, pas par peur qu'ils m'abandonnent eux aussi, seulement parce que ça me plaisait lorsqu'on me le disait. Aujourd'hui j'ai arrêté. Les seules questions que je pose concernent l'adoption: je veux savoir quand l'état reconnaitra enfin le lien que nous unit, je suis leur fils".

"J'espère que mon vécu servira à tous les enfants qui sont dans la même situation que moi il y a quelques années: un refusé et ensuite un accueilli, une personne qui devient quelqu'un grâce à une famille. Pas "quelqu'un" dans le sens de "quelqu'un de connu", mais un individu avec son identité sociale et affective".


Tiré de www.internazionale.fr

jeudi 16 avril 2009

Fébéfoot : Les vieux démons de retour

Le football béninois est secoué depuis peu par une crise bien ravivée par ses dirigeants en perte de vitesse. En plus de la guéguerre créée par les différents protagonistes de la Fédération béninoise de football, une « pseudo-lettre » de la Fifa sortie de la boîte électronique du président fait gloser les acteurs du football national.

Rien de plus pour que chaque membre de la Fbf ne montre son vrai visage,…ses muscles. Plusieurs correspondances ont été déjà envoyées à la Fifa pour vérifier l’authenticité de la lettre brandie par le « pauvre » président, abandonné désormais et considéré comme le « juda » de la Fédé. Le collectif des clubs de 1ère division et les membres de la Fbf opposés au président ont donc saisi la Fifa pour un seul but : obtenir l’authentification du document.

De plus, le président du collectif des clubs de 1ère division, Valère Glèlè a sollicité une audience auprès du président de la Caf, Issa Hayatou et de la Fifa, Sepp Blatter. Il est prêt à débourser ses millions pour rejoindre Le Caire et Zurich. C’est la preuve que la tension a atteint un degré important. A la Fbf, il n’y a plus d’amitié. Tous les coups sont désormais permis. Les membres du comité exécutif n’entendent même pas laisser un iota de marge de manœuvre à leur président. Ce dernier souffre. Oui, il souffre sincèrement. Comme les autres, il n’a jamais prévu ce scénario. Ils sont tous tombés bas. Et ils doivent avoir honte.

En quatre ans, que peut-on retenir comme réalisations de cette Fédération ? Rien. Leur seul mérite, c’est d’avoir tué le football béninois en l’enfonçant dans une crise profonde. Le Bénin aurait pu mieux faire sur le continent si les dirigeants avaient une bonne vision. C’est de piètres dirigeants. A travers les Ecureuils, ils se sont tout le temps enrichis sans pouvoir assurer un meilleur avenir à ce sport. C’est vrai, ils n’en ont cure. Mais ils répondront de leurs actes d’une manière ou d’une autre.

Si le premier responsable a déjà commencé son calvaire, les autres ne tarderont pas à le suivre. Puisque les mêmes se partageaient les subsides à une certaine époque. Aujourd’hui, ils s’offrent en spectacle avec des dénonciations infondées. Ils n’attendent que les élections du mois d’août. Et l’indésirable du moment (Anjorin Moucharafou) sera bouté dehors pour laisser la place aux « Saints » du football. Ils feront encore leur loi pendant quatre ans. Le cycle va ensuite reprendre.

Triste sort pour ce football tant adulé. Le Bénin traîne toujours ses carences. Le championnat est pratiquement inexistant. La saison écoulée a offert à son tour son lot de polémiques. Les Requins, Espoir de Savalou et Dynamo de Parakou, relégués en 2è division, crient à l’injustice. Le président a décidé de revoir la copie. De quelle manière ? Il a brandi une correspondance « douteuse » de la Fifa. Le désordre est à son comble alors qu’une réunion du comité exécutif a élaboré le chronogramme de la nouvelle saison.

Ces dirigeants-là n’ont apparemment rien dans leurs têtes. Il n’y a aucune logique dans leurs actions. Ils naviguent constamment à vue. Mais ils peuvent encore nous prouver le contraire. Ils détiennent les clés pour une éventuelle sortie de crise.


Tiré de www.axel-sport.viabloga.com

mercredi 15 avril 2009

Mathieu Kérékou, retraité ou chef des opposants ?

A mesure que l’on approche à grands pas de 2011, les cire-pompes de Boni Yayi tirent à boulets rouges sur l’ancien président de la république. Mieux, les attaques les plus virulentes contre Mathieu Kérékou sont l’œuvre des membres du gouvernement originaires du Septentrion. Boni Yayi a-t-il identifié le vrai chef de l’opposition, pourrait-on se demander ?

« Quand Kérékou est là, on avait honte », a lâché sans aucune forme de précaution le ministre de l’Energie, Sacca Lafia dimanche dernier sur un plateau de télévision. Les observateurs de la vie politique nationale ont pu sans doute mettre cette déclaration sous le coup de l’adversité légendaire que Sacca Lafia avait toujours affichée devant les actions de l’ancien président de la république.

Mais c’est omettre qu’en politique, les lignes bougent inexorablement et qu’aucune borne n’est figée. Il suffit de scruter les différentes mares actuelles à savoir FCBE, G4 ou G13 pour s’en rendre compte.

La charge de Sacca Lafia n’est donc pas un coup de sang à mettre sur le compte de vieilles amertumes. D’autant que Kérékou, contrairement à Soglo depuis 1996, n’est plus au pouvoir et reste en réserve de la logorrhée politique. Bien de ses soutiens de l’ex-UBF sont disséminés dans les différents groupes politiques pro ou anti-Yayi.

Aussi, à l’inverse de Soglo qui a été le tout premier personnage a sonné la charge sur Radio France Internationale des dérives du régime du Changement, avant de s’afficher clairement avec les forces politiques qui souhaitent « changer de chauffeur en 2011 », Mathieu Kérékou a choisi de vivre sa « retraite ».

Voulu paisible, le décrochement du Kaméléon agite les langues et nourrit les plumes. Reckya Madougou, icône du Changement et ministre originaire de la région nord du pays a été la première à ruer dans les brancards contre le Général avec son livre « Mon combat pour la parole ». Le livre qui ramène les projecteurs de la vie politique béninoise sur le « retraité » a le mérite d’endormir les caurisants sur la réorganisation des forces de l’opposition à Boni Yayi à Bohicon, premier pas du pacte de 2011.

De même, le bilan de l’an III du Changement ne pouvait passer inaperçu alors que de part et d’autres la veillée d’armes a commencé pour les joutes électorales de 2011 (législatives et présidentielle cumulées). Du coup, c’est une mouvance qui cherche en vain à identifier la tête du serpent qui poursuit et avale ses poussins à l’hémicycle comme partout ailleurs.

Dans cette frénésie, Soglo semble plutôt admis comme un partenaire avec lequel il est encore possible de trouver un modus vivendi. L’UDS, le parti de Sacca Lafia ne s’est pas empêché de rappeler que la RB de Nicéphore Soglo a toute sa place dans la mouvance présidentielle.

Quant à Adrien Houngbédji, les caurisants minimisent sa capacité à gagner une élection présidentielle au vu de son fief assiégé et dépouillé et de la difficulté que le leader PRD éprouve encore à ouvrir son parti aux ressortissants des autres régions du pays.

L’anguille donc, c’est Bio Tchané au parcours siamois et dont le rêve contenu est d’hériter de l’ancien électorat de Kérékou qui a profité en 2006 à Boni Yayi. Mais a-t-il l’onction du Kaméléon ?

En effet, le prix que paie actuellement Mathieu Kérékou dans la bataille politique pour 2011 suffit à lui seul pour comprendre qu’il est considéré moins comme « un retraité » mais plutôt un acteur majeur pour l’alternance qui ne peut prendre ses sources qu’une fois la carte politique bouleversée dans le septentrion. C’est contre cela que luttent becs et stylos, les Yayistes originaires du nord du pays.

En jetant du sable sur le moteur présumé, Sacca Lafia et consorts ont choisi une méthode archaïque pour éteindre le feu de l’alternance qui couve. L’élégance politique aurait choisi l’extincteur, plus moderne et moins bruyant. Refuser la méthode polie pourrait davantage crédibiliser la position de « chef » des opposants qui a souri à Kérékou en 1996 et qui pourrait bien faire de lui, le faiseur de roi en 2011.

jeudi 9 avril 2009

Essien impose sa loi

Auteurs respectivement d'un doublé et d'une réalisation contre Liverpool (3-1), lors du succès de Chelsea en quart de finale aller de la Ligue des Champions, Ivanovic et Drogba ont évidemment été prépondérants dans le résultat obtenu par les Blues. La clé du match se situe toutefois au milieu du terrain où un certain Mickaël Essien a totalement éteint Steven Gerrard, le stratège habituel des Reds. Depuis le retour du Ghanéen à la compétition, les Londoniens se portent d'ailleurs à merveille...

Si on ne devait retenir que les buteurs lors d'une double confrontation en Ligue des Champions, Didier Drogba et Branislav Ivanovic s'attireraient toutes les louanges pendant que Michael Essien, dans un rôle obscur au milieu du terrain, n'aurait pas voix au chapitre. Opposé à Liverpool dans le mythique stade d'Anfield, pour ce quart de finale aller de la Ligue des Champions, Chelsea a pris un avantage non négligeable avant le match retour à Stamford Bridge dans à peine une petite semaine.

Sur les bords de la Mersey, l'international ghanéen a tout simplement livré une rencontre énorme devant un sacré client dénommé Steven Gerrard. Chargé d'évoluer dans la zone du milieu de terrain des Reds, Michael Essien a tout simplement éclipsé son vis-à-vis avec une activité hors-norme. Placé en sentinelle devant la défense, le joueur a également rendu une copie parfaite, avec notamment une précision folle dans ses passes avec 85% de succès, ce qui le place en tête de cette ligne statistique dans sa formation.

Surtout, le joueur s'est toujours évertué à jouer vers l'avant, comme le souligne son circuit de passes préférentiel. S'il a majoritairement cherché Kalou avec 8 offrandes vers l'ailier ivoirien, l'ancien Lyonnais a également combiné avec Ballack, Lampard et Malouda, joueurs qui évoluaient tous plus haut dans le schéma tactique utilisé par le technicien Guus Hiddink.

Tourné vers l'avant, Essien a également parfaitement alterné son jeu entre passes courtes dans les intervalles et jeu long pour toucher directement ses attaquants. Dans le face à face qui l'opposait à Gerrard au milieu du terrain, le Ghanéen est largement sorti vainqueur avec son gros volume de jeu.

Efficace dans son jeu de passes, le milieu de terrain des Blues l'a également été dans les duels et le capitaine des Reds n'a pas eu son mot à dire. Habituelle plaque tournante du jeu offensif de Liverpool, l'internatonal anglais n'a cette fois-ci pas pu orienter le jeu comme il le désirait. S'il a été précis dans la transmission avec 79% de réussite, Gerrard n'a touché que 42 ballons, un chiffre très loin de son rendement habituel avec sa formation en Premier League.

Absent des pelouses anglaises depuis le mois de septembre dernier en raison d'une rupture des ligaments croisés antérieurs du genou, Michael Essien est donc revenu à point nommé pour aider son équipe dans la quête du St-Graal, la Coupe aux grandes oreilles. Déjà de la partie contre la Juve, le 10 mars dernier à l'occasion du 8e de finale retour, le Ghanéen avait inscrit un but décisif dans la course à la qualification. De nouveau titulaire contre Manchester City, cette fois-ci en Premier League, le 15 mars, le joueur, qui avait débuté sa carrière à Bastia en 2000, avait à nouveau inscrit la réalisation victorieuse pour son club (1-0).

Cette fois-ci, il n'a pas marqué mais a oeuvré pour le collectif. Avec la réussite que l'on connaît !

Tiré de football.fr

jeudi 2 avril 2009

« J'ai déjà eu la trouille au Bénin »

Témoignage. En marge de Côte d'Ivoire - Malawi, une tragique bousculade a fait 19 morts et 132 blessés. Déjà pris dans un mouvement de foule en Afrique, Alain Pascalou, le directeur technique du Muc 72, raconte...

Comme j'étais parti à l'étranger, j'ai appris cette tragédie par la radio et les journaux. J'ai été très surpris que cela se soit produit en Côte d'Ivoire, où la Fédération est très bien organisée et les dirigeants compétents. A l'image de son stade, Abidjan s'est modernisée. Ce n'est pas Conakry et la Guinée. S'il y a un pays en Afrique qui peut gagner la Coupe du monde par son affiliation, par la valeur de ses joueurs, c'est bien la Côte d'Ivoire (...)

Cela dit, quand tu vas voir un match en Afrique, sincèrement, tu as parfois la trouille. Là-bas, l'engouement football est impressionnant. Les stades sont remplis quatre heures avant le coup d'envoi. Un soir de match, ça bouillonne de tous les côtés.

Le foot est une vraie religion et Drogba un Dieu vivant qui ne peut même plus sortir à Abidjan. D'ailleurs, ça peut même se retourner un jour contre lui car ils attendent tous qu'il dribble dix joueurs et qu'il marque. C'est le revers de la médaille... Stephane (Sessegnon), c'est pareil. Une véritable idole au Bénin (...)

En Afrique, les mouvements de foule avant et après un match peuvent être traumatisants (...) J'en ai d'ailleurs connu quelques-uns. Ma dernière grosse frayeur, c'était avant Bénin-Mali. Ce jour-là, si je n'avais pas avec moi deux copains de Sessegnon, je ne serais pas rentré.

Pour des stades de 50 000 places, ils peuvent en offrir 65 à 70 000. Ils sont tellement passionnés qu'ils jouent l'effet de foule. Ça pousse et ça rentre. Tu ne sais pas trop comment. La veille, il y avait eu pourtant des morts au Togo. J'ai été pris dans un mouvement et, par chance, j'ai réussi à me dégager.

La deuxième fois, je m'étais mis un peu à l'écart en voyant 200 personnes pousser devant une porte d'un mètre de large. Là, tu vois bien que ça ne passera pas. Deux autres fois, au Maroc et au Bénin, je suis rentré au stade après une charge de la police (...)

Une fois à l'intérieur, je n'ai pas peur. Il m'est pourtant arrivé plusieurs fois d'être quasiment le seul Européen dans les tribunes. Les Africains rigolent de me voir prendre des notes. Ils sont chaleureux. J'aime leur côté rigolard et leur fête. En revanche, je n'y emmènerai pas mes enfants...

lundi 30 mars 2009

Ecureuils : les leçons de la défaite (0-1) de Kumassi

Rien n’est encore perdu pour les Ecureuils, qui à l’image de leurs adversaires du dimanche ont livré un match atone. La petite forme des vedettes ghanéennes, Appiah, Essien, Muntari a influé sur la qualité du jeu de l’adversaire. Par contre, les Ecureuils ont péché par naïveté et par un manque évident de concentration.

Pour mieux comprendre le but ghanéen intervenu à la vitesse d’un éclair, il faudra reprendre la bande intégrale des images de la rencontre telles que diffusées par le groupe LC2/AFNEX qui a acheté les droits de diffusion des matches qualificatifs de la Coupe du monde 2010, zone Afrique. Ces images débutent par un long panneau sur les Ecureuils au moment où passe « l’Aube nouvelle ».

Que de regards distraits pendant les couleurs nationales. Chewing um par ici, yeux furtifs par là, agitations de la tête et du corps, toute chose qui contraste avec le civisme et la concentration des Black Stars au moment de l’hymne national du Ghana. Pourtant, ce sont les couleurs nationales qui donnent le ton de l’enjeu dans toute affiche internationale. C’est à ce moment précis que le footballeur debout mesure l’enjeu d’une partie pour son pays.

Entendre résonner l’hymne de son pays dans un stade plein, vivre cette minute-là pendant laquelle s’arrête le temps d’une glace au soleil, le tintamarre des gradins et savoir que les projecteurs des caméras renvoient votre image dans des milliers de foyers du monde, est sans aucun doute pour un joueur le moment ultime de la concentration d’avant match. Or, les Ecureuils sont passés à côté de cet instant là. La suite est connue : encaisser le but le plus rapide de la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2010.

L’action du but ressemble bien à une fable. Sessegnon et Omotoyossi qui engagent au coup d’envoi. Une passe à l’arrière puis le ballon est très vite renvoyé en touche dans l’autre camp afin de permettre à chacun des onze Ecureuils de bien se positionner face à l’adversaire. Jusque là tout est parfait et dénote de la maturité de l’équipe.

Mais le hic se déroule en trois touches : une relance ghanéenne à la main, un ballon en profondeur pour Muntari qui s’est déjà positionné sur son flanc gauche devant le latéral droit béninois Moustapha Agnidé en plein rêve, le centre en retrait qui atterrit dans l’axe centrale avec Damien Chrisostome et Khaled Adenon encore en somme, et une reprise victorieuse de Prince Tagoe devant un petit gardien de but, Yoann Djidonou aux bras gelés par la pression du Baba Yara Stadium.

Le réveil est tardif après le coup encaissé dès la première minute. Et quand l’on y ajoute, les deux occasions en or manquées par l’approximatif Romuald Bocco médiocre, il y a de quoi se mordre les doigts à la fin de cette partie pour laquelle, les Ghanéens ont effectué le service minimum sans forcer leur talent.

Résultats des courses : les statistiques sont maigres pour les Ecureuils. Une seule frappe cadrée et en plus, elle était trop molle pour inquiéter le gardien des Black Stars. De plus, Sessegnon n’a pas du tout été ingénieux sur les rares coups francs dans les 20 mètres qui auraient pu permettre à l’équipe de revenir dans le match. Malheureusement, ces balles arrêtées ont été galvaudées par manque de concentration.

Il est aussi à déplorer le ridicule changement effectué par Michel Dussuyer en milieu de terrain avec la sortie du laborieux Jocelyn Ahoueya et l’entrée du transparent Koukou Djima. Ce qui a abouti dans les trente dernières minutes à la perte de la bataille en milieu de terrain, accentuant la brouillonne domination ghanéenne.

En somme, pour s’être déclarés vaincus avant le match, les Ecureuils ont appris une nouvelle leçon : en football, l’enjeu précède toujours le jeu. Pour n’avoir pas su prendre la mesure de l’affiche avant de fouler l’antre du stade de Kumassi, les Béninois se contentent d’une défaite honorable.

Mais qu’il soit compris de tous, une défaite n’est ni plus ni moins qu’un point de perdu là où le nul était jouable. Les Aigles du Mali, prochains adversaires des Blacks Stars (6 juin) et des Ecureuils (20 juin), l’ont très bien compris au Soudan en ramenant à Bamako le précieux point qui relègue le Bénin à la dernière place de son groupe.

jeudi 26 mars 2009

Qui connaît les Black Stars !

Les Brésiliens d’Afrique portent sans doute bien leur nom. Mais qu’ils appartiennent à la génération de Baba Yara, Opoku "Bayie" Afriyie, Mohamed "polo" Ahmed, Abedi Pelé ou Michael Essien, les Black Stars ont aussi connu des hauts comme des bas en compétitions officielles notamment en Coupe du monde où leur première et unique qualification à une phase finale remonte simplement à 2006.

C’est que depuis 1963 que la sélection nationale et les clubs ghanéens planent sur les compétitions continentales, le billet du Mondial a toujours été sollicité aux prix de multiples matches difficilement négociés à domicile.

En 1963 justement, le Ghana se fait sortir par le Maroc après avoir concédé un nul vierge à Accra et une défaite (0-1) à Casablanca. En 1970, alors qu’elle planait sur le toit du football africain, l’équipe concède un nul (1-1) au match retour à Accra face au Nigéria, vainqueur à l’aller (2-1).

En 1994, bien que devançant le Burundi, le Ghana est coiffé au poteau dans la poule A par l’Algérie au goal différentiel (3 contre 4).

A la dernière Coupe du monde, le Ghana est passé devant la RDCongo face à laquelle il a été contraint de partager les points à Accra (0-0) mais au finish décroche une qualification suite à un très bon parcours.

Il apparaît donc que même à domicile, une équipe enthousiaste et déterminée peut faire douter les Black Stars. Aux Ecureuils de suivre le chemin tracé par le Maroc, le Nigeria, l’Algérie et la RDCongo. Peut-être faire plus en gagnant au Baba Yara Stadium.

mercredi 25 mars 2009

Marc Vivien Foé : Une vie brisée

Voici bientôt six ans que le Lion Indomptable s'est effondré tragiquement devant les caméras de la Coupe des Confédérations de football à Lyon. Qui ne se souvient pas de ce match ou la vie du Camerounais s'est brutalement arrêté ? Cet article est là juste pour se souvenir du joueur qu'il était et de l'homme qui restera à jamais...

Marc Vivien Foé est un joueur Camerounais né à Nkolo le 1 er Mai 1975. Comme il le disait lui-même, le football est une intuition depuis la naissance. A l'époque, nombreux Camerounais voulaient devenir footballeur professionnel et rallier, un jour l'eldorado européen. Marc Vivien, lui a eu la chance d'y arriver. Son premier club fut l'Union de Garoa ou il se fît de l'argent de poche.Vient ensuite le club de Fogape puis le Canon de Yaoundé. Alors que la Coupe du Monde 94 vient de s'achever, Marc-Viviven Foé âgé de 19 ans, décide de faire le grand saut vers l'Europe.

Courtisé pas différents club Belges et l'AJ Auxerre, c'est bien au Racing Club de Lens que la carrière de Marc-Vivien Foé va commencer. Pendant ces 4 années, Marc-Vivien acquiert de l'expérience et devient vite un titulaire et une pièce maîtresse du onze lensois. D'ailleurs le joueur avait déclaré à l'époque : Les quatre années passées à Lens restent des souvenirs inoubliables.

En 1998 alors que le France organise la Coupe du Monde, le Camerounais est pisté par Manchester United, cependant, une fracture de la jambe vient stopper l'ascension du joueur qui ne pu participer au Mondial. Après avoir été champions de France avec Lens en 1998 et vainqueur de la Coupe de la ligue en 1999, le joueur décide de quitter le championnat français.

Ce bref passage à West Ham, permet au joueur de faire le vide et de repartir à zéro.Le joueur se remet doucement de sa fracture du péroné et de sa frustration de ne pas pouvoir disputer le Mondial 1998. Comme il a déclaré : Aujourd'hui, je pense que mon parcours en Angleterre a été une façon pour moi de me redonner le moral, une certaine énergie, en me disant tu es encore capable de faire beaucoup de choses malgré la déception.

Tandis que le joueur devait dans un premier temps signer au Paris Saint Germain, le président lyonnais, Jean-Miche Aulas réussit à convaincre le Camerounais de rejoindre son équipe. Il rejoint certains joueurs qu'il avait côtoyé à Lyon comme Pierre Laigle ou Christophe Delmotte. Le joueur s'acclimate parfaitement à la région et au jeu Lyonnais. Avec cette équipe, il enrichit son palmarès d'une coupe de la ligue en 2001 et d'un titre de champion de France en 2002. A l'issue de la saison, le joueur retourne en prêt en Angleterre pour ce qui restera son dernier club, Manchester City.

Le 23 Juin 2003 restera gravé à jamais à travers les supporters de football. La France organise la Coupe des Confédérations. En demi-finale, le Cameroun rencontre la Colombie. Alors que à la mi-temps, le joueur était interviewé, il déclara : "les enfants, même s'il faut mourir sur le terrain, il faut gagner ce match".... Au cours de la deuxième mi-temps, le joueur s'écroula sur la pelouse de son ancien stade, Gerland. Le joueur, les yeux révulsés venait d'être frappé par une crise cardiaque. Tandis que les soigneurs s'affèrent à réanimer le joueur, ce dernier décéda 30 minutes plus tard...

Touché par ce drame, lors de la finale les Camerounais portèrent tous un numéro unique, le 17. Ces différents clubs ou il évoluait, lui ont rendu hommage en retirant le numéro de maillot qu'il portait.

Le 11 novembre 2003, Basile Boli organisa un match opposant les lions indomptables aux coéquipiers de Marc Vivien Foé au Stade Gerland. Une banderole fut notamment déployé en hommage : Une nouvelle étoile brille au dessus de Gerland.

Ce décès suscite encore beaucoup de questions aujourd'hui sur la sécurité physique des joueurs. Face à divers décès comme celui-ci, il est obligatoire qu'un défibrillateur cardiaque soit présent sur chaque terrain de football.

Pour conclure sur cet hommage, la bonne humeur et la joie de vivre du joueur restera à jamais gravé dans nos mémoires et, comme on dit au Cameroun : Un lion ne meurt jamais, il dort.


Tiré de football.fr

Soudan/Mali : important pour les Ecureuils

Pendant que les projecteurs sont braqués sur Accra, on omet parfois le fait que la qualification des Ecureuils à la CAN/CM 2010 dépendra aussi du parcours des autres adversaires du groupe. De fait, le match de Khartoum qui opposera, le 28 mars prochain, Soudanais et Maliens est aussi capital pour les Béninois.

Les supporters n’ont pas le don d’ubiquité et comme radios et télévisions par satellite inondent le paysage médiatique, pourquoi ne pas zapper un tantinet pour voir ce qui se passe à Khartoum. Les deux autres adversaires des Ecureuils jouent un match important pour le classement de cette première journée.

Pour le Mali, il faut compter avec les forfaits. En effet, après le capitaine Mahamadou Diarra "Djila" indisponible jusqu'à la fin de la saison et le milieu de terrain de la Juventus Turin Mohamed Lamine Sissoko suspendu, Drissa Diakité vient à son tour de déclarer forfait pour le match Soudan-Mali.

Le milieu de terrain de Nice qui s'est blessé lors de la 29è journée du championnat de France de Ligue 1, a été remplacé par le sociétaire du Djoliba, Mahamadou Mariko. Excepté Drissa Diakité qui a donc déclaré forfait, tous les autres joueurs convoqués par le sélectionneur national, Stephen Keshi ont répondu présents.

Les têtes d’affiche Seydou Keïta et Frédéric Kanouté, ont rejoint le groupe lundi et renforcent une légion étrangère associée à six joueurs locaux. Les Maliens décollent jeudi pour Khartoum où ils joueront samedi dans un stade que les Ecureuils connaissent bien pour y avoir joué deux fois déjà en 2003 et 2005. Mais pour les Maliens comme pour tous les adversaires du Soudan, jouer à Omdurman (ville jumelle de Khartoum où se trouve le stade) sans perdre des plumes, relève d’un héroïsme singulier.

Le déplacement de Khartoum n’est pas toujours chose aisée. La plupart des grandes équipes ont perdu à Ondurman des rencontres décisives pour la Coupe du monde à l’image du géant nigérian en 2001. Les Ecureuils aussi sont passés deux fois à la trappe. Toute chose qui inquiète la fédération malienne de football qui a dépêché, il y a deux semaines, des émissaires à Khartoum pour prospecter le terrain avant l'arrivée des Aigles. Et pas question pour les Aigles de gouter à l’excellent jus de goyave soudanais ou à l’exquis plat de poulet assaisonné à la moutarde arabe. Le cuisinier de l’équipe nationale, Gaoussou Malatini, se trouve déjà à Khartoum pour le shopping.

Lors de sa rencontre avec la presse le 11 mars dernier, le sélectionneur national le Nigérian Stéphen Keshi a annoncé les couleurs prédisant un match très offensif pour lequel ses poulains doivent se tenir prêts. "Le premier match est très important et nous ferons tout pour ramener un résultat positif du Soudan", avait affirmé Stephen Keshi dont la formation est truffée de joueurs talentueux à même de décrocher une qualification à la phase finale de la Coupe du monde 2010.

Sénégal : Le « Sopi » de Wade devient « Saapi »

La coalition « Sopi » (changement en ouolof) vient de ramasser une mémorable veste aux élections locales, municipales et régionales de dimanche dernier. Lasse des excentricités des principaux ténors du régime au pouvoir, la majorité des Sénégalais a affiché son désamour avec Wade et sa famille, battus dans leur propre bureau de vote. Désormais « Sopi » rime avec « Saapi » (dégoût en ouolof) pour les jeunes électeurs.

Sitôt le crépuscule tombé avec la fin des premiers dépouillements dans les bureaux de vote qui ont ouvert plus tôt dans la matinée du dimanche, plusieurs jeunes de la commune d’arrondissement de Sicap Mermoz à Dakar, ont manifesté bruyamment leurs joies à l’annonce de la victoire de la coalition Benno Siggil Senegal, la liste unique confectionnée pour ces élections locales par les principaux leaders de l’opposition.

Un sentiment largement répandu dans la plupart des arrondissements des grandes villes du pays, où les listes de la majorité présidentielle se sont effondrées. Dakar, Saint-Louis, et Rufisque ont basculé dans les mains de l’opposition. En revanche, Ziguinchor dans le sud du pays a connu le chemin inverse. Mais de tous les résultats, ce sont ceux de Dakar qui ont le plus attiré les commentaires avec la large défaite dans leur propre bureau de vote du président Abdoulaye Wade et de son fils putatif, Karim.

Un fait anecdotique qui révèle le désamour entre les électeurs et le chef de l’Etat, pourtant ancien opposant qui a réussi au bout de 26 ans de combat politique à obtenir la première alternance par les urnes dans le Sénégal de l’après indépendance. Mieux, en choisissant de s’investir personnellement dans une campagne au demeurant locale, le président Wade a donné à ses consultations une allure de référendum à sa gouvernance très décriée ces dernières années par ces adversaires qui soupçonnent une dévolution monarchique du pouvoir avec l’entrée du fils, Karim dans l’espace politique.

Le « gosse » a déjà croqué deux Premiers Ministres - Idrissa Seck et Macky Sall -, qui affichant très tôt leurs ambitions présidentielles ont failli faire de l’ombre au fils du président. Les deux anciens chefs de gouvernement, mis au ban et contraints de créer leurs partis, ont gagné dans leurs fiefs politiques respectivement à Thiès et à Fatick, dans le centre du pays, selon les résultats provisoires annoncés lundi par les administrations locales en charge de l’organisation des élections.

Abdoulaye Wade, dont la réélection dès le premier tour de l’élection présidentielle de 2007 a été contestée par ses principaux challengers, est ainsi contraint par les urnes de composer jusqu’à la fin de son mandat en 2012 avec de nouveaux maires de l’opposition. Une situation inconfortable pour celui qui espère « céder le pouvoir à une génération de constructeurs », formule qui rime bien avec « génération du concret », le mouvement de Karim Wade qui dans sa chute électorale, a emporté son n°2, Hassane Ba, ministre conseiller spécial du président de la république, battu dans son village de Boyinadji par les partisans de l’ancien Premier ministre Macky Sall.

Dans le même registre, plusieurs éminents ministres laissent des plumes dans ce combat des locales notamment le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy dont l’administration organise les élections ainsi que son collègue et prédécesseur, Ousmane Ngom, passés tous deux à la trappe à Saint-Louis ansi que le ministre de l’Education nationale, Moustapha Sourang, défait à Thiès.
Ainsi dans le Sénégal d’aujourd’hui, le « Saapi » s’en prend à tous ceux qui se réclament du « wadisme ». A trois ans de la présidentielle, ce n’est pas bon signe pour la Coalition au pouvoir qui espère « régner 40 ans de plus » sur le pays.

mardi 17 mars 2009

Foot: Top 10 des perles ghanéennes les plus cotées

Souvent dénigré, le football africain est de plus en plus en vogue ces dernières années. Si le Camerounais Roger Milla a été une des stars pionnières dans ce domaine, l’Afrique nous a depuis offert de nombreuses pépites telles que Samuel Eto’o, Didier Drogba ou Emmanuel Adebayor. En attendant d’autres talents, un pays attire aujourd’hui les feux des projecteurs.

Si en 2006 c’est la Côte d’Ivoire qui était à l’honneur, en 2009 c’est au tour du Ghana. Terre de Mickaël Essien, ce petit pays voit son vivier scruté de près. Nombreuses sont en effet les jeunes pousses ghanéennes annoncées dans plusieurs grandes écuries européennes. Après la venue d’Opare au Real Madrid, d’autres espoirs du pays aspirent à rejoindre le Vieux continent.

Samuel Inkoom, Éric Bekoe, Anthony Annan, Francis Boadi sont tous de jeunes futurs talents pistés par des formations telles que le PSG, le Barça, l’Atlético Madrid ou Arsenal. Voici donc le Top 10 de ses pépites qui ont le plus la cote pour le prochain mercato estival.

1- Tawrick Jibril (Hearts of Oak) : 500.000 €
2- Obisean Michael (Astante Kotoko) : 300.000 €
3- Mohammed Habib (Ashanti Gold) (photo) : 300.000 €
4- Suleman Ibrahim (Heart of Lions) : 200.000€
5- Agyeman Badu Emmanuel (Astante Kotoko) : 200.000 €
6- Samuel Inkoom (Astante Kotoko) : 200.000 €
7- Daniel Coleman (Hearts of Oak) : 150.000 €
8- Kweku Andoh (Heart of Lions) : 150.000 €
9- Emmanuel Ansong (Heart of Lions) : 100.000 €
10- Felix Nelson Dauda (Heart of Lions) : 75.000 €
Tiré de footmercato.net

mercredi 11 mars 2009

Voici les fiches de paie de Sessegnon et Govou

Au PSG, les trois plus gros salaires sont touchés par Claude Makelele, Ludovic Giuly et Mateja Kezman. Le Béninois Stéphane Sessegnon se place en septième position des joueurs les mieux payés du club. Mais à l’évidence, le cachet weekend à l'Inter Milan de Zlatan Ibrahimovic ( 750.000 euros par mois) dépasse de loin le salaire de Sessegnon, lequel doit encore patienter pour espérer un jour égaler Sidney Govou (375.000 euros par mois).

C’est le journal français Le Parisien qui a fouiné dans la comptabilité du PSG pour dévoiler les salaires des professionnels. Voici le classement :

Un clin d’œil sur les salaires chez le rival marseillais


Le classement mondial des 50 plus gros salaires de football a été établi par le journal portugais de le l’économie et de la finance du football « Footballfinance ».

Tiré de leparisien.fr et futebolfinance.com

lundi 9 mars 2009

Ghana/Bénin : Deux béryls pour enflammer Accra

Dans moins de trois semaines, reprennent les éliminatoires zone Afrique de la phase finale de la Coupe du monde 2010. Dans la capitale ghanéenne où les Black Stars accueilleront les Ecureuils, le rendez-vous du 29 mars est aussi la rencontre de deux béryls : Sulley Muntari et Stephan Sessegnon. Lequel des deux diamants sera le plus côté dans l’antre d’Accra Stadium ?

Le palmarès plaide pour les Black Stars. Les performances aussi. Mais, même si les latéraux demeurent le ventre mou de l’équipe nationale béninoise, les Ecureuils ont beaucoup progressé ces deux dernières années notamment dans l’animation du jeu en milieu de terrain. Une métamorphose portée par la très grande forme de Stephane Sessegnon.

Le Parisien a beaucoup muri et son jeu sous les ordres de Paul le Guen s’est davantage affiné. Excellent dribbleur, passeur décisif et buteur, Sessegnon est ce créateur qui a manqué aux Ecureuils depuis la retraite de Moussa Latoundji. A Accra, les Ecureuils devraient tirer les leçons du passé notamment la mauvaise entame du premier tour à Luanda (défaite 0-3 face à l’Angola) et profiter de la pleine forme de l’ancien sociétaire des Requins de l’Atlantique pour accrocher un précieux point pour Afrique du Sud 2010.

Certes, ce jour-là, avec un potentiel aussi effrayant que constitueront le retour de blessure du puissant Michael Essien, et la présence en axe central du roc John Mensah, le Ghana se présentera en ogre à Accra Stadium. De plus le jeu sur les côtés est l’apanage des Blacks Stars dont les virevoltants ailiers, adorent effacer le vis-à-vis, puis repiquer au centre pour provoquer des coups francs ou des centres en retraits très dangereux.

Dans ce modèle d’animation du jeu sur les flancs, le gaucher magique des Ghanéens, Sulley Muntari, aujourd’hui titulaire à l’Inter Milan sous les ordres du meilleur entraîneur du monde, José Mourinho, n’a pas de répondant en face. Le Milanais pourrait aisément profiter de la grande faiblesse du côté droit de la défense béninoise.

Quand on y ajoute, son talent de dribbleur, sa force de frappe balle au pied ou sur coup de pied arrêté, on voit mal l’inexpérimenté Joan Djidonou avec ses placements approximatifs sortir gagnant d’un tel duel. Mais, autant Sulley Muntari va ébranler la défense béninoise, autant son reflet côté béninois à savoir Stephane Sessegnon est appelé à illuminer le stade d’Accra.

Les deux footballeurs n’ont sans doute pas le même parcours mais ils ont presque les mêmes qualités dans le toucher du ballon, le contrôle, les dribbles, les provocations, les passes, les frappes et le sens du but. Avec un avantage pour Sessegnon qui peut servir devant lui un avant centre déménageur : Razack Omotoyossi.

Mais encore faudrait-il que la défense béninoise résiste aux assauts adverses et que les récupérations et les relances en direction de Sessegnon soient soignées et précises. Le Diamant Noir n’aura plus qu’à faire le job où s’appuyer sur le Taureau de Pobè. Les Black Stars ne sont pas à l’abri d’une désagréable surprise.

La partie n’est donc pas encore jouée entre l’Interiste Muntari et le Parisien Sessegnon. Avec ces deux perles sur la pelouse, Accra promet donc sensations, émotions et fortunes. On s’impatiente déjà !

jeudi 5 mars 2009

Michelle Obama inspire les filles à la natation

Michelle Obama suscite la polémique en s’affichant en robes sans manche dans les circonstances les plus officielles. Mais ce nouveau style en dit long sur les qualités de la First Lady, et sur son goût exemplaire de l’effort.

L’Amérique spécule sur son pouvoir, son influence et l’image novatrice qu’elle apporte à la Maison Blanche, sans nier pour autant une fascination instinctive pour son physique: celui d’une grande et belle femme noire, à la silhouette athlétique, aux courbes fermes, sereines et assumées.

Le pays découvre ainsi que sa Première Dame Michelle a le bras long; long, musclé et galbé, d’un brun chaleureux aux nuances de bois précieux, révélé par les robes sans manches qu’elle arbore insolemment dans les cérémonies les plus officielles, et qui font presque plus jaser que le gigantestesque plan de relance engagé par son époux.

Le 20 février, elle était la première épouse de président depuis la pionnière Jackie Kennedy à s’afficher bras nus dans les tribunes officielles du Capitole, pour assister au premier discours de Barack Obama devant une session plénière du Congrès.

Sur la couverture de Vogue, celle de People Magazine, même pour sa photo officielle de First Lady et lors de la soirée offerte en l’honneur du Prix Gershwin décerné à Stevie Wonder dans la East Room de la Maison Blanche, vêtue de robes signées Narciso Rodriguez ou Tracy Reese, elle surenchérit de belles épaules rondes, de triceps sculpturaux et d’avant-bras fuselés, indifférente aux sirènes beuglantes de la «Fashion police».

Wendy Donahue, reporter mode du Chicago Tribune, principal quotidien, plutôt républicain, de l’ancien fief des Obama, s’est ainsi faite l’écho d’un épais courrier des lecteurs critiquant l’allure trop informelle et décontractée de Michelle dans ses fonctions d’apparat. Et en hiver de surcroît ! « Le mauvais style au mauvais moment », résume la journaliste. «Nous sommes en février! Se promener sans manches relève de la frime» assene Lauren Beckham Falcone, acerbe éditorialiste du Boston Herald.

En attendant, la vue des bras parfaits de cette mère de famille de 45 ans, dignes d’une jeunette de 20 printemps, ont provoqué une véritable ruée des Américaines vers les salles de gym. «On ne me demande plus des bras à la Madonna, mais des bras «Obama», affirme sur CNN le personal trainer Rylan Duggan, auteur d’un site internet de conseils de mise en forme nommé «Go sleeveless», (passez-vous de manches). L’effet Obama, c’est d’abord cela: des milliers de femmes assument maintenant leurs responsabilités pour leur corps et leur santé».

Son exemple va plus loin encore. «Elle est elle-même», confirme simplement Désirée Rogers, l’une des plus proches collaboratrices de Michelle Obama. Sa décontraction révèle une femme bien dans sa peau, affirmée mais sans outrance. «Ses bras nus font jaser, admet Susan Cernek, rédac' chef mode du site web «Glamour.com». Mais elle reste par ailleurs plutôt conservatrice. Ses robes tombent le plus souvent sous le genou, et ses décolletés sont rarement très plongeants».

Autant qu’une identité féminine et sensuelle, ses robes sans manches dévoilent une éthique de l’effort. Pour s’octroyer ses muscles profilés, Michelle Obama travaille dur. A l’Université, puis dans ses débuts d’avocate à Chicago, la bûcheuse disait elle-même se démener comme une femme gladiateur, se levant à 4h30 du matin pour partager avec une copine des cours privés de gym.
A la Maison Blanche, elle n’a pas ralenti le rythme, se livrant trois fois par semaine, des 5h30, à une heure et demi de poids et altères, cardio et autres exercices avec un «trainer», tandis que Barack transpire à ses côtés. Aussi influente soit-elle, Michelle Obama a gagné le droit d’afficher ses beaux muscles…
Tiré de www. gala.fr

L’Ong DHPD entre olibrius et tricherie au Bénin

Au Bénin, la Société civile avec son blablabla, procède de la démarche la plus fourbe. Faire croire au peuple qu’on partage son amertume et finir par jeter le masque. On croise les doigts pour l’Ong DHPD.

Vous avez dit Société civile ? Hélas ! Elle ne fait que tricher, pourrait-on s’exclamer. Tricher c’est « ne pas conformer son comportement, ses actions, aux valeurs que l'on affecte de défendre, de respecter; faire preuve de duplicité, d'hypocrisie », affiche le Lexilogos, un dictionnaire en ligne. Tout est là et résume en bien la démarche de la Société civile au Bénin.

Depuis environ deux ans, une ONG baptisée Droits de l’Homme Paix et Démocratie (DHPD), s’active à investir l’espace abandonné par les principaux acteurs dits de la Société Civile. A coups de rapports, tous les trimestres presque, DHPD abreuve le public par les canaux de la presse, de ses analyses sur la gouvernance politique au Bénin. Une tâche exaltante quand on sait l’étendue du champ d’investigation de la gouvernance dans notre pays.

Le dernier rapport en forme de communiqué est sans doute le plus éloquent puisqu’il s’intéresse à la gestion des fonds publics. Il débute ainsi : « Les citoyens suivent, avec intérêt, le développement de l’actualité nationale axée sur les questions de la gouvernance politique et de la gestion des fonds publics, notamment en ce qui concerne celle des fonds issus de l’escorte des véhicules d’occasion et de l’usage des fonds relatifs aux microcrédits. »

Mais enfin, de quels « citoyens » parle DHPD ? Doit-on y voir les militants FCBE et leurs adversaires des G et F, ou plutôt le « citoyen epsilon » qui vit au quotidien la crise économique, l’injustice sociale, la violation de ses droits humains, l’insécurité, la maladie et la misère ? Dans la conquête d’un activisme sérieux et salutaire, DHPD devrait éviter d’aborder un débat aussi léger pour finalement aboutir à des recommandations aussi légères : «proposer aux citoyens des cadres d’échanges contradictoires sur la pertinence de l’action gouvernementale ».

Une telle recommandation fait manquer de crédit aux auteurs. D’autant que le débat contradictoire se fait déjà par personnes interposées, DHPD voulant creuser dans « la gestion des fonds publics » aurait dû demander la publication immédiate et sans délais des résultats des audits de toutes les structures. La lumière est à ce niveau. Car, le débat jusque-là posé est celui de la « traçabilité des fonds » et non ces rivalités de clocher qui, exposées sur un plateau de télévision, finiront par embrouiller le public.

De même, la stratégie de DHPD s’englue de plus en plus dans une forme archaïque de la défense des droits humains. Là où le plaidoyer ou le lobbying est le maître mot pour faire fléchir les habitudes et les certitudes erronées des politiques, la Société civile béninoise est restée dans la dénonciation et la facilité. Parler des politiques, s’investir dans leurs querelles, critiquer leurs actions, puis se dérober pour un strapontin ou des avantages, est devenu l’apanage de la Société civile au Bénin.

Depuis que le vent des libertés a soufflé dans le pays, la méthode a souvent profité à ces pseudo-acteurs de la Société civile. En 1988, c’était le Barreau, en 1990, l’Eglise, en 1993, les Centrales syndicales, en 1998, l’Association des Femmes Juristes, en 2001, le Centre Africa Obota, et en 2006, Transparency International – Fonac – Elan. Or, il eut été plus courageux et honnête de s’investir clairement dans le champ partisan avec ses idées de société plutôt que de choisir la posture du gloseur qui finit par rejoindre le tableau des politiques.

Autant une telle posture finit par discréditer le « combat » de ces champions de la glose, autant elle affaiblit l’espace public occupé par la Société civile béninoise. Cette attitude assimilable à une forme de tricherie professionnelle ou d’escroquerie existentielle et qui finit par déboucher sur l’acceptation de strapontins au gouvernement ou dans une agence parrainée par l’exécutif est une imposture. En jouant aujourd’hui à l’olibrius, DHPD pourrait bien se faire piéger.