jeudi 30 avril 2009

Pourquoi le racisme se révèle dans nos stades ?

Depuis quelques temps on assiste à une recrudescence du racisme dans les enceintes sportives au lieu de le voir disparaitre.Petit tour d’horizon sur ce sujet épineux. Pourquoi cette montée en puissance ? Pourquoi ce la est-il (encore) toléré ? Pourquoi ne pas combattre le problème à la source ? Beaucoup de questions dont les réponses restent floues.

On parle souvent d’un stade de foot comme étant le reflet de notre société. En effet il accueille chaque semaine des dizaines de milliers de personnes issues de tout bord, de toutes nationalités, de toutes obédience bref un melting-pot génial réuni et acquis pour la même cause : supporter son équipe. Mais à l’image de notre chère société de con-sommation, il se dégage toujours des brebis galeuses qui gangrènent le reste du troupeau. C’est l’exception qui confirme la règle, il y a toujours des cons.
Mais dans un stade (ou même dans le contexte extra-sportif) aucune exception ne doit être tolérée concernant de tels agissements. Mais avant de se plonger plus concrètement dans le triste bilan du racisme dans les stades, mention spéciale aux pontes de l’UEFA, qui entre 2 cuillères a soupe de caviar, pensent qu’avec une déclaration dans la presse et une amende digne d’un PV pour stationnement sur place handicapé ils vont arriver à bout d’un tel phénomène. Bravo pour votre incompétence, sur ce, plongeon dans un univers plus répandu qu’on le croit.
Racisme, non connais pas
Ce qui me rend triste lorsque j’écris cet article c’est le nombre d’exemple d’actes racistes qui m’est venu immédiatement à l’esprit d’un seul coup sans vraiment pousser la réflexion et je me suis rendu compte qu’il y a encore pas mal de boulot à faire dans la lutte anti-racisme.

Récemment, l’affaire Balotelli et Ibrahimovic contre la Juventus. Le premier a eu droit au refrain habituel sur sa couleur de peau tandis que le second s’est vu reproché son origine Bosniaque…affligeant. On a eu droit aux excuses du président de la vieille dame, a des déclarations chocs de Ranieri et bien sur des 2 principaux intéressés mais aucune sanction ni actions concrètes, “on remet ça” alors comme disaient à l’époque les 2 “blacks” Wiltord et Anelka à la TV.

Petit rappel non exhaustif des récentes affaires de racisme auxquelles on a eu le droit, sans qu’apparemment cela effraie qui que ce soit au plus haut niveau des instances footballistiques, tant que le buffet est bien garni et que ‘conchita’ fait le ménage pourquoi se déranger ?

L’affaire Ouaddou qui a eu le mérite d’aller jusqu’au bout (condamnation de la personne coupable d’injures racistes)
L’affaire Milan Baros qui a eu un geste malheureux et déplacé envers un Rennais
L’affaire Mensah qui a été classé cette semaine, motif pas assez de preuves (c’est pas comme si maintenant dans tous les stades il y a 3 stadiers pour 1 supporter et des cameras partout, non non on entend rien et on voit rien)
Le cas Lazio de Rome et son homme vedette Di Canio avec un florilège de banderole et de cris racistes et le fameux signe nazi en guise de célébration de but
Le cas de la mort d’un supporter juif à paris à la sortie du Parc Des Princes lors d’un match UEFA
L’affaire de la célèbre banderole anti-chti
Le cas du public de l’Atletico de Madrid coutumier des cris de singes (apparemment ça ne dérange pas Sinama-Pongole qui les a défendu devant l’UEFA)
L’affaire Eto’o excédé qu’il soit conspué de cris de singes sur certains terrains espagnols menaçant de quitter le terrain
L’affaire du Zénith St P. avec l’OM où les supporters russes étaient cagoulés avec l’habit typique du KKK (lors d’un match européen, après une très longue enquête ils écoperont de 30 000€ d’amende…pour la rigolade puis ils gagneront la coupe UEFA)
Le cas des banderoles racistes qu’on ne cache plus et montrées au nez et à la barbe des instances
..et j’en passe et des meilleurs. A noter que ce sont des exemples très ciblés sans vouloir faire de généralisation, révoltant.
Pas vu, pas entendu, pas pris
Nul besoin de vous dire que cela fait beaucoup, voire trop. Quand vous entendez certains dire qu’il n’y a pas de problèmes et que tout est rose et merveilleux dans les stades, que les gens viennent en famille et les hymnes nationaux ne sont pas sifflés (ah non ce sont les portes du stade qui grincent[sic]) c’est terrifiant. Alors pourquoi ne pas mettre en place une tolérance zéro ? Simplement parce que cela coute de l’argent, beaucoup d’argent !

Le PSG prendrait-il le risque de se mettre à dos tout une tribune ou est-ce qu’on pourrait donner plus de pouvoirs aux arbitres (qui seraient capable d’arrêter une rencontre ou de la suspendre temporairement sur simple suspicion d’acte raciste). Parce que mettre un carton jaune à Ouaddou alors qu’il est victime de cris racistes fournis pendant 45min c’est limite.

L’argent est le nerf de la guerre et un supporter raciste est un supporter quand même, un con-sommateur comme un autre. Ajoutez à cela une certaine politisation de certaines tribunes (mouvements extrémistes) et vous avez tous les ingrédients pour que ça dégénère, en toute impunité. Attention à ne pas faire l’amalgame je parle ici de minorités, cependant celles-ci sont de plus en plus visible.

Une sorte de semi-tolérance s’est instauré, un arrangement à l’amiable qui consisterait à dire : ne soyez pas trop démonstratif et achetez nos maillots, et vous pourrez rentrer dans nos enceintes et venir voir les matchs. Cela fait des décennies que le racisme est connu surtout en Espagne et en Italie, les multiples campagnes de lutte contre ce fléau n’ont pas eu les résultats espérés si on prend un peu de recul. Voir Henry, Eto’o et toute la clique agitez des pancartes pendant 30sec à la TV ou voir des minots 5 min avant le début d’un match brandir une banderole “NO RACISM” c’est dérisoire.
Un bilan noir, loin d’être rose
Je crois que si rien n’est fait, s’il n’y pas de prise de position stricte et de mesures spectaculaires on continuera à baigner dans une sorte de complaisance visant à minimiser ces actes qui se multiplient. Ce sport souvent associé au terme “universel” ne revêt pas cette signification dans certains cas, et ce que je trouve regrettable c’est que c’est toujours dans les mêmes endroits avec les mêmes personnes…

Mais comme partout tant qu’on atteint pas la limite on ne bougera pas. La Juve ne seras pas sanctionnée (encore et encore), le PSG sera juste exclu de la Coupe de la Ligue (une punition ?), Di Canio n’a jamais été inquiété (ou très peu), on aime dire que le Parc des Princes est un exemple de diversité, les joueurs de couleur sont toujours sifflés en Espagne.. alors pourquoi s’inquiéter?

L’actu
En marge de cet article je viens d’apprendre que le stade de la Juventus (Delle Alpi) a été suspendu pour un match à huit clos ferme. Mais c’était sans compter sur les dirigeants turinois (ont-ils vraiment une conscience) qui interjettent un appel à cette décision, soit-disant parce que celle-ci n’etait pas “motivée”. Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d’alu…comme quoi on frise le ridicule quand on s’acharne à nier l’évidence, il y a un vrai problème de racisme dans les stades et dans la façon d’eradiquer ce fléau. Déjà le reconnaitre et le combattre efficacement (interdiction de stade?) lancerait un veritable élan dans la lutte anti-raciste dans le sport, et surtout dans notre bien-aimé football.

Tiré de http://www.pkfoot.com/

lundi 20 avril 2009

Hiddink redonne à Chelsea le goût de la victoire

Qualifié pour la demi-finale de la Ligue des champions face à Barcelone, finaliste de la Coupe d'Angleterre après sa victoire, samedi 18 avril, sur Arsenal (2-1), troisième du championnat d'Angleterre à quatre points seulement de Manchester United, en tête du classement des butteurs grâce à Nicolas Anelka : Chelsea est à l'affiche partout ! Depuis son arrivée en février à la tête des "Blues", le manager néerlandais Guus Hiddink a réalisé un sans faute.

Autant son prédécesseur à Stamford Bridge, le Brésilien Luiz Felipe Scolari, jouait de son charme, autant ce fils d'instituteur compte sur son punch. Bon enfant dans le privé, ce spadassin d'apparence maussade ne retient guère ses coups. C'est James Cagney, le sourire en moins.

Surtout, pour s'imposer dans la jungle torride de la Premier League, Hiddink dispose d'un atout clé : la totale confiance du propriétaire, Roman Abramovitch. L'oligarque russe avait fait appel au sabreur pour diriger la sélection de son pays, demi-finaliste et révélation de l'Euro 2008. Sa fidélité à l'homme d'affaires relève d'un contrat spécial qui n'interdit pas les foucades de ce faux calme qui renverrait bien à Corneille, "laissons faire mon roi, ma vaillance et le temps". A l'inverse de son prédécesseur et à l'instar de tous les Néerlandais, Hiddink maîtrise parfaitement la langue de Shakespeare.

Ce polyglotte a pratiqué aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, en Turquie, en Espagne, en Corée du Sud, en Australie et en Russie. Il est à l'aise dans l'univers multinational du Chelsea FC qui compte une quinzaine de nationalités différentes. Celui qui a remporté la Coupe d'Europe des clubs champions en 1988 avec le PSV Eindhoven a aussi une culture "club", indispensable pour s'imposer dans le foot anglais.

La tactique du "football total" à la hollandaise chère à son mentor, le légendaire Rinus Michels, est le premier secret de son succès outre-Manche. Hiddink a su insuffler aux "Blues" un mélange de fluidité et de détermination. Avec des défenseurs poussés vers l'avant et des attaquants omniprésents en défense, le mouvement permanent brouille les cartes du jeu au profit de l'expression collective.

Surtout, Hiddink a rendu confiance aux joueurs marginalisés par Scolari et son parti pris latin. A commencer par l'attaquant ivoirien Didier Drogba et le Français Florent Malouda. "D'homme à homme, j'ai dit à Didier : "Tu as joué dans les grandes compétitions, moi j'ai aussi de l'expérience." Le respect, le dialogue, l'encouragement à se dépasser m'ont permis de tirer le meilleur de chacun", dit Hiddink à propos du retour au premier plan des deux ex-complices de Guingamp. Le manager a également transfiguré le milieu de terrain monopolisé par un Frank Lampard au sommet de sa forme.
L'absence de "chouchous" s'est accompagnée d'un renforcement de la discipline. La mise au vert du vendredi soir a été supprimée. De lourdes amendes punissent les retardataires aux séances d'entraînement prolongées et plus ardues. Cet homme chaleureux n'a pas d'amis parmi les joueurs et le staff. Son truc à lui, c'est d'être le patron, "dur, absolument dur". Force et souffle de taureau, il n'aime pas qu'on traîne derrière lui.

Son compatriote, le joueur d'Arsenal Robin Van Persie, affirme que tout ce que touche le magicien de Chelsea se transforme en or massif. Dès lors, comment expliquer l'anxiété des supporteurs ? Les faiblesses de la défense et la méforme du gardien de but, Petr Cech, sont certes deux sujets d'inquiétude.

Mais surtout, Hiddink s'est engagé à quitter le club à la fin de la saison pour se concentrer sur la préparation de l'équipe de Russie en vue du Mondial 2010 en Afrique du Sud. Roman Abramovitch l'aurait promis au premier ministre Vladimir Poutine, avec lequel il a toujours entretenu de bonnes relations. Carlo Ancelotti, le manager du Milan AC, serait favori pour remplacer Guus le Magnifique.


Tiré de www.lemonde.fr

BALOTELLI: "VOICI MON HISTOIRE"

LES ORIGINES

"Mon père est Franco, ma mère est Silvia: je le sais, ils le savent, tout le monde le sait. Mais pour l'Italie, pays dans lequel je suis né et dans lequel je vis, ce n'est pas ainsi. Je m'appelle Balotelli comme mes parents, mais sur ma carte d'identité, ce n'est pas ce nom qui est écrit"

"Je n'ai jamais eu de bons rapports avec mes parents biologiques. Elle, Rose, ne voulait pas me garder. Je suis né avec une malformation intestinale, le mégacolon. De plus, j'étais très actif, peut-être trop: mais qui ne l'est pas à deux ans? Il ne m'ont pas gardé..."

Maintenant, je les vois deux ou trois fois par an, mais c'est seulement parce que je veux revoir mes frères et soeurs: deux soeurs et un frère. Pour eux, oui, j'ai de l'affection. Je dis toujours que j'avais six frères et soeurs: ceux-là et Corrado, Giovanni et Cristina, les enfants de Franco et Silvia".

Quand je rencontre mes parents biologiques, c'est comme quand je rencontre des étrangers: je me comporte de manière éduquée - Comment allez-vous? Comment ça va? - même si ils n'en ont pas fait tant lorsque j'étais petit. Ensuite, je sors avec mes frères et soeurs. Quand je rentre dans leur maison, je dis Ciao Thomas, Ciao Rose. Ensuite, quand je retourne à la maison des Balotelli, je dis: Ciao Papa, Ciao Mamma".
"Leur pardonner? Non. Si j'étais encore chez eux, je serais peut-être dans un village en Afrique, ou peut-être que je serais mort..."

"Lorsque j'étais encore chez mes parents biologiques, j'ai passé plus de temps à l'hôpital qu'à la maison et j'ai presque guéri tout de suite, juste avec une opération. On dit que l'abandon est une blessure qui ne se referme jamais: je dis simplement qu'en enfant abandonné n'oublie jamais".

"Oui, ils m'ont demandé de revenir chez eux. Mais je n'y pense vraiment pas. L'ont-ils fait car je suis maintenant célèbre? Bonne question. Oui, je pense que oui. Je pense que si je n'étais pas devenu Mario Balotelli, ils s'en ficheraient".
"La loi prévoit que, en étant encore mineur, un jeune homme puisse encore choisir avec qui il veut vivre: je l'ai fait, mais jusqu'à maintenant, ça n'a encore servi à rien".

Le jour où cette histoire finira, plus qu'une fête, ce sera la fin d'une bataille à laquelle mes parents ont pris part depuis des années".

CASA BALOTELLI

Le premier souvenir que j'ai de ma nouvelle maison, c'est le couloir: beau et long. J'allais à une de ses extrémités et, avec un ballon de toile, je tirais fort vers l'autre bout. Le problème, c'était les vases que maman mettait sur les meubles: j'en ai tellement cassé! Ensuite les meubles: je les ai pratiquement tous escaladés".

"Nous avons une grande maison, avec un jardin. Depuis tout petit, quand mes parents me faisaient un cadeau, ils le cachaient et me mettaient à l'épreuve: je devais le trouver. J'ai cherché partout mon premier vélo: il était derrière les rideaux de ma chambre".

MAMAN

"La première chose qui me vient à l'esprit à son sujet, ce sont ses engueulades! Mais elle avait raison, parce j'en sortait une par jour! Chaque fois, je lui disais: maman, excuse, je te promets que c'est la dernière. La plus grosse? Une fois, à l'école primaire, nous jouions à se faire trébucher. Les autres se faisaient tomber pendant qu'ils marchaient, seulement moi, je l'ai fais à quelqu'un qui courrait: il s'est cassé deux dents".

"Mais qu'est-ce qu'elle m'en a donné des punitions. Une fois, elle m'avait privé de foot. Par chance, mon sac était déjà fait: je l'ai pris, je suis sorti discrètement et je suis allé à pied à l'entraînement depuis Concesia jusqu'à Mompiano près de Brescia: 50 minutes de route à pied. Maman a appelé mon entraîneur afin qu'il la tranquillise lorsque je serais arrivé. Il m'a engueulé: je lui ai tout raconté. Ensuite, je suis rentré à la maison tête baissée".

PAPA

"Papa est beaucoup plus patient. Maman est celle qui élevait la voix et qui punissait. Papa, lui, parle avec maman et c'est tout. Voilà comment c'était à la maison. Il allait la voir et lui disait: comment est-ce possible qu'il continue à en faire autant? Elle venait vers moi et me grondait".

"Je sais que la première image qu'a papa de moi est liée à notre première rencontre: je lui ai tendu la main et j'ai dis "Amigo".

"Je me souviens bien de nos interminables matchs de foot au parc. A la maison, il disait à maman: tu sais qu'il n'est vraiment pas mauvais? et elle disait: laisse tomber, faisons lui faire d'autres sports. J'ai donc fait du karaté, du judo, du basket, de l'athlétisme et de la natation. Si je n'étais pas devenu joueur de foot, j'aurais bien aimé tenter ma chance dans l'athlétisme ou les arts martiaux".

"Papa m'a accompagné en voiture partout où je suis allé: à l'école, au foot, aux scouts, j'en ai fait parti de mes 8 ans à mes 12 ans. Le samedi, j'avais deux choses à faire: le match et la "tana del lupetto", la rencontre des scouts. Papa venait me chercher, il me changeait dans la voiture et m'amenait ensuite aux scouts, qui pendant ce temps s'étaient retrouvés dans des petites régions perdues dans les montagnes. Je restais dormir là-bas et ils me ramenaient à la maison le dimanche. C'est une expérience qui m'a beaucoup appris".

"Mes premières vacances? A Chiavari, chez les grands-parents. Nous y sommes ensuite retourné chaque été. J'aimais beaucoup".

AU LIT!

"Jusqu'à mes six ans, maman s'allongeait avec moi pour m'endormir. Elle me prenait la main et, dans le noir, elle me racontait de très belles histoires. Des fois, c'était moi qui racontait mes secrets et mes peurs. Elle se levait lorsque je m'endormais et si je me réveillais, elle revenait".

LA RELIGION

"Maman dit qu'à chaque chose que je fais, il y a quelqu'un là haut qui me regarde et qui me tient la main. Je ne sais pas si c'est vrai. Je n'arrive pas à croire que tout se finisse avec la mort, mais ça fait cinq mois que je ne vais pas à la messe. Par contre le soir, dans mon lit, je pense: aujourd'hui c'est bien allé, je suis content. Et je murmure un merci. Selon toi, est-ce que ça signifie prier?"

SANTA LUCIA

"A Brescia la tradition est de fêter Santa Lucia. Pour les enfants c'est comme le Père Noël, mais elle donne beaucoup plus de cadeaux. Les responsables religieux de la région mettent une dame sur un petit char tiré par des ânes, mais tu ne peux pas la regarder: selon la légende, si tu le fais Lucia te brûle les yeux. Chaque fois, Maman s'amusait à me dire: Santa Lucia arrive! Santa Lucia arrive! et moi je pleurais car je ne voulais pas devenir aveugle. Elle souriait, elle me prenait dans ses bras et là je pensais: ça c'est une Maman".

LA COULEUR DE LA PEAU

"Au départ, c'était un problème. Enfant, deux choses me tenaient à coeur comme à tous ceux de mon âge: être au centre de l'attention et les filles. Mais pour elles, c'était comme si j'étais transparent. Je ne suis pas Clooney, mais je suis mieux que beaucoup d'autres, c'est pour cela que je ne comprenais pas. Mes amis me disaient: Regardes, elles n'aiment pas les noirs. C'était une des fois où j'étais le plus triste. Une autre fois, c'était aux cours de religion. Deux jeunes se foutaient de moi en disant que les noirs ne pouvaient pas fréquenter les cours de religion. Je pensais que c'était pour rire, mais maman leur a parlé, ils arrêtèrent."

"Je ne me suis jamais battu pour ma couleur de peau. Maintenant l'attitude que les gens ont envers moi a changée, mais pas pour tout le monde. Si je fais une connerie, mes vrais amis me disent: Mario, tu t'es trompé. Si je marque mais que je joue mal, ils me disent: "Mario, tu as marqué mais tu étais dégueulasse à regarder. Je m'en fous de ceux qui m'applaudissent dans la rue même quand je fais de mauvaises choses".

LE RACISME ET ABBA

"Il y en a en Italie et il y en a dans le foot. Moi par contre je n'ai été insulté que par les tifosi de la Fiorentina (ce qui a bien changé depuis...). De la part d'un collègue, jamais. J'ai vu ce qui est arrivé à Abba, le jeune qu'ils ont tué à coups de pieds à la gare Centrale de Milan. Oui, il a été stupide en volant le kiosque, mais les propriétaires ont eu une réaction exagérée. Si ça avait été un blanc, ils ne l'auraient pas tué. Je me définis comme un Noir-Italien, fier de ma peau. Si je croise un noir que je ne connais pas, je le salue instinctivement, si c'est un blanc je ne le fais pas".

LE CARACTERE

"Je suis très possessif et je réagis aux provocations. Si quelqu'un me pousse sur le terrain, je lui marche sur le pied. Mais je suis aussi capable de m'excuser. Je sais pas si, ni combien ça a à voir avec mon abandon. Ca dépend aussi de mon caractère qui est stupide (il rit): la vérité est que je passe pour un guignol seulement parce que je suis instinctif".

L'ECOLE

"J'aimais bien les maths, mais j'étais pas mauvais dans les autres matières. Maman tient beaucoup à ce que je me diplôme, même si je suis maintenant dans un lycée technique privé. ça a souvent été difficile avec les profs, ils avaient quelquechose contre moi. Si c'était le bordel, c'était Mario, si quelqu'un pleure, Mario".

L'AMOUR

"Si je suis amoureux, à qui je le dis en premier? A Corrado et Giovanni: il y a plus de complicité d'homme à homme sur certains sujets. Ils me recommandent mais savent aussi déconner. Je le dirais aussi à Papa, si je n'étais pas sûr qu'il le dirait à Maman, donc ce sont les derniers avec Cristina, parce qu'elle aussi, comme Maman, elle parle beaucoup et est toujours là à m'expliquer les choses (il rit). Par contre si je suis énervé, triste ou déçu, Maman est la première avec qui je parle. Contre le Torino, j'avais mal joué: je l'ai appelé à peine entré dans le car".

LE BRESIL ET LE WWF

"J'ai été au Brésil à Noël. J'y suis allé avec Giovanni et une organisation à but non lucratif pour l'utilité sociale, "Meu Brasil", qui soutient les enfants des favelas (bidons-ville brésiliens) et que je soutiens aussi aujourd'hui, avec ma ligne de vêtement. Je les ai rencontré: ils sont très pauvres mais ils sourient toujours. Ici il y a des gens qui ont des milliards et qui ne sourient jamais. Par contre, même celui qui n'a pas à manger a la TV et le téléphone portable".

"L'année prochaine je passerai aussi mes vacances avec le WWF: je vois des endroits fantastiques et j'aime aussi changer de lieu de vacances. Peut-être que j'irai aussi à Milano Marittima, mais juste pour deux jours".

MOI ET L'INTER

"Tout le monde me dit de garder les pieds sur terre, autant à la maison que dans l'équipe. Je les garde sur terre, mais j'ai de grands objectifs: le Mondial, le Ballon d'Or... Peut-être que je n'y arriverai pas, mais me donner de tels objectifs m'aide à ne pas prendre le melon et à ne jamais me reposer sur mes lauriers. Mon rôle? Afin de jouer je joue sur les côtés, comme aujourd'hui. Mais je reste un attaquant. Je ne me plains pas: je le ferais si la situation est toujours la même dans dix ans".

MOI ET LE FUTUR

"Mes parents m'ont raconté mon histoire quand j'avais 12-13 ans. Avant je savais comment et pourquoi j'étais arrivé chez eux, mais pas encore aussi bien. J'ai posé mille questions, chaque jour. Je voulais être rassuré sur le fait que Maman et Papa m'avaient vraiment voulu et qu'ils me garderaient pour toujours. Non, pas par peur qu'ils m'abandonnent eux aussi, seulement parce que ça me plaisait lorsqu'on me le disait. Aujourd'hui j'ai arrêté. Les seules questions que je pose concernent l'adoption: je veux savoir quand l'état reconnaitra enfin le lien que nous unit, je suis leur fils".

"J'espère que mon vécu servira à tous les enfants qui sont dans la même situation que moi il y a quelques années: un refusé et ensuite un accueilli, une personne qui devient quelqu'un grâce à une famille. Pas "quelqu'un" dans le sens de "quelqu'un de connu", mais un individu avec son identité sociale et affective".


Tiré de www.internazionale.fr

jeudi 16 avril 2009

Fébéfoot : Les vieux démons de retour

Le football béninois est secoué depuis peu par une crise bien ravivée par ses dirigeants en perte de vitesse. En plus de la guéguerre créée par les différents protagonistes de la Fédération béninoise de football, une « pseudo-lettre » de la Fifa sortie de la boîte électronique du président fait gloser les acteurs du football national.

Rien de plus pour que chaque membre de la Fbf ne montre son vrai visage,…ses muscles. Plusieurs correspondances ont été déjà envoyées à la Fifa pour vérifier l’authenticité de la lettre brandie par le « pauvre » président, abandonné désormais et considéré comme le « juda » de la Fédé. Le collectif des clubs de 1ère division et les membres de la Fbf opposés au président ont donc saisi la Fifa pour un seul but : obtenir l’authentification du document.

De plus, le président du collectif des clubs de 1ère division, Valère Glèlè a sollicité une audience auprès du président de la Caf, Issa Hayatou et de la Fifa, Sepp Blatter. Il est prêt à débourser ses millions pour rejoindre Le Caire et Zurich. C’est la preuve que la tension a atteint un degré important. A la Fbf, il n’y a plus d’amitié. Tous les coups sont désormais permis. Les membres du comité exécutif n’entendent même pas laisser un iota de marge de manœuvre à leur président. Ce dernier souffre. Oui, il souffre sincèrement. Comme les autres, il n’a jamais prévu ce scénario. Ils sont tous tombés bas. Et ils doivent avoir honte.

En quatre ans, que peut-on retenir comme réalisations de cette Fédération ? Rien. Leur seul mérite, c’est d’avoir tué le football béninois en l’enfonçant dans une crise profonde. Le Bénin aurait pu mieux faire sur le continent si les dirigeants avaient une bonne vision. C’est de piètres dirigeants. A travers les Ecureuils, ils se sont tout le temps enrichis sans pouvoir assurer un meilleur avenir à ce sport. C’est vrai, ils n’en ont cure. Mais ils répondront de leurs actes d’une manière ou d’une autre.

Si le premier responsable a déjà commencé son calvaire, les autres ne tarderont pas à le suivre. Puisque les mêmes se partageaient les subsides à une certaine époque. Aujourd’hui, ils s’offrent en spectacle avec des dénonciations infondées. Ils n’attendent que les élections du mois d’août. Et l’indésirable du moment (Anjorin Moucharafou) sera bouté dehors pour laisser la place aux « Saints » du football. Ils feront encore leur loi pendant quatre ans. Le cycle va ensuite reprendre.

Triste sort pour ce football tant adulé. Le Bénin traîne toujours ses carences. Le championnat est pratiquement inexistant. La saison écoulée a offert à son tour son lot de polémiques. Les Requins, Espoir de Savalou et Dynamo de Parakou, relégués en 2è division, crient à l’injustice. Le président a décidé de revoir la copie. De quelle manière ? Il a brandi une correspondance « douteuse » de la Fifa. Le désordre est à son comble alors qu’une réunion du comité exécutif a élaboré le chronogramme de la nouvelle saison.

Ces dirigeants-là n’ont apparemment rien dans leurs têtes. Il n’y a aucune logique dans leurs actions. Ils naviguent constamment à vue. Mais ils peuvent encore nous prouver le contraire. Ils détiennent les clés pour une éventuelle sortie de crise.


Tiré de www.axel-sport.viabloga.com

mercredi 15 avril 2009

Mathieu Kérékou, retraité ou chef des opposants ?

A mesure que l’on approche à grands pas de 2011, les cire-pompes de Boni Yayi tirent à boulets rouges sur l’ancien président de la république. Mieux, les attaques les plus virulentes contre Mathieu Kérékou sont l’œuvre des membres du gouvernement originaires du Septentrion. Boni Yayi a-t-il identifié le vrai chef de l’opposition, pourrait-on se demander ?

« Quand Kérékou est là, on avait honte », a lâché sans aucune forme de précaution le ministre de l’Energie, Sacca Lafia dimanche dernier sur un plateau de télévision. Les observateurs de la vie politique nationale ont pu sans doute mettre cette déclaration sous le coup de l’adversité légendaire que Sacca Lafia avait toujours affichée devant les actions de l’ancien président de la république.

Mais c’est omettre qu’en politique, les lignes bougent inexorablement et qu’aucune borne n’est figée. Il suffit de scruter les différentes mares actuelles à savoir FCBE, G4 ou G13 pour s’en rendre compte.

La charge de Sacca Lafia n’est donc pas un coup de sang à mettre sur le compte de vieilles amertumes. D’autant que Kérékou, contrairement à Soglo depuis 1996, n’est plus au pouvoir et reste en réserve de la logorrhée politique. Bien de ses soutiens de l’ex-UBF sont disséminés dans les différents groupes politiques pro ou anti-Yayi.

Aussi, à l’inverse de Soglo qui a été le tout premier personnage a sonné la charge sur Radio France Internationale des dérives du régime du Changement, avant de s’afficher clairement avec les forces politiques qui souhaitent « changer de chauffeur en 2011 », Mathieu Kérékou a choisi de vivre sa « retraite ».

Voulu paisible, le décrochement du Kaméléon agite les langues et nourrit les plumes. Reckya Madougou, icône du Changement et ministre originaire de la région nord du pays a été la première à ruer dans les brancards contre le Général avec son livre « Mon combat pour la parole ». Le livre qui ramène les projecteurs de la vie politique béninoise sur le « retraité » a le mérite d’endormir les caurisants sur la réorganisation des forces de l’opposition à Boni Yayi à Bohicon, premier pas du pacte de 2011.

De même, le bilan de l’an III du Changement ne pouvait passer inaperçu alors que de part et d’autres la veillée d’armes a commencé pour les joutes électorales de 2011 (législatives et présidentielle cumulées). Du coup, c’est une mouvance qui cherche en vain à identifier la tête du serpent qui poursuit et avale ses poussins à l’hémicycle comme partout ailleurs.

Dans cette frénésie, Soglo semble plutôt admis comme un partenaire avec lequel il est encore possible de trouver un modus vivendi. L’UDS, le parti de Sacca Lafia ne s’est pas empêché de rappeler que la RB de Nicéphore Soglo a toute sa place dans la mouvance présidentielle.

Quant à Adrien Houngbédji, les caurisants minimisent sa capacité à gagner une élection présidentielle au vu de son fief assiégé et dépouillé et de la difficulté que le leader PRD éprouve encore à ouvrir son parti aux ressortissants des autres régions du pays.

L’anguille donc, c’est Bio Tchané au parcours siamois et dont le rêve contenu est d’hériter de l’ancien électorat de Kérékou qui a profité en 2006 à Boni Yayi. Mais a-t-il l’onction du Kaméléon ?

En effet, le prix que paie actuellement Mathieu Kérékou dans la bataille politique pour 2011 suffit à lui seul pour comprendre qu’il est considéré moins comme « un retraité » mais plutôt un acteur majeur pour l’alternance qui ne peut prendre ses sources qu’une fois la carte politique bouleversée dans le septentrion. C’est contre cela que luttent becs et stylos, les Yayistes originaires du nord du pays.

En jetant du sable sur le moteur présumé, Sacca Lafia et consorts ont choisi une méthode archaïque pour éteindre le feu de l’alternance qui couve. L’élégance politique aurait choisi l’extincteur, plus moderne et moins bruyant. Refuser la méthode polie pourrait davantage crédibiliser la position de « chef » des opposants qui a souri à Kérékou en 1996 et qui pourrait bien faire de lui, le faiseur de roi en 2011.

jeudi 9 avril 2009

Essien impose sa loi

Auteurs respectivement d'un doublé et d'une réalisation contre Liverpool (3-1), lors du succès de Chelsea en quart de finale aller de la Ligue des Champions, Ivanovic et Drogba ont évidemment été prépondérants dans le résultat obtenu par les Blues. La clé du match se situe toutefois au milieu du terrain où un certain Mickaël Essien a totalement éteint Steven Gerrard, le stratège habituel des Reds. Depuis le retour du Ghanéen à la compétition, les Londoniens se portent d'ailleurs à merveille...

Si on ne devait retenir que les buteurs lors d'une double confrontation en Ligue des Champions, Didier Drogba et Branislav Ivanovic s'attireraient toutes les louanges pendant que Michael Essien, dans un rôle obscur au milieu du terrain, n'aurait pas voix au chapitre. Opposé à Liverpool dans le mythique stade d'Anfield, pour ce quart de finale aller de la Ligue des Champions, Chelsea a pris un avantage non négligeable avant le match retour à Stamford Bridge dans à peine une petite semaine.

Sur les bords de la Mersey, l'international ghanéen a tout simplement livré une rencontre énorme devant un sacré client dénommé Steven Gerrard. Chargé d'évoluer dans la zone du milieu de terrain des Reds, Michael Essien a tout simplement éclipsé son vis-à-vis avec une activité hors-norme. Placé en sentinelle devant la défense, le joueur a également rendu une copie parfaite, avec notamment une précision folle dans ses passes avec 85% de succès, ce qui le place en tête de cette ligne statistique dans sa formation.

Surtout, le joueur s'est toujours évertué à jouer vers l'avant, comme le souligne son circuit de passes préférentiel. S'il a majoritairement cherché Kalou avec 8 offrandes vers l'ailier ivoirien, l'ancien Lyonnais a également combiné avec Ballack, Lampard et Malouda, joueurs qui évoluaient tous plus haut dans le schéma tactique utilisé par le technicien Guus Hiddink.

Tourné vers l'avant, Essien a également parfaitement alterné son jeu entre passes courtes dans les intervalles et jeu long pour toucher directement ses attaquants. Dans le face à face qui l'opposait à Gerrard au milieu du terrain, le Ghanéen est largement sorti vainqueur avec son gros volume de jeu.

Efficace dans son jeu de passes, le milieu de terrain des Blues l'a également été dans les duels et le capitaine des Reds n'a pas eu son mot à dire. Habituelle plaque tournante du jeu offensif de Liverpool, l'internatonal anglais n'a cette fois-ci pas pu orienter le jeu comme il le désirait. S'il a été précis dans la transmission avec 79% de réussite, Gerrard n'a touché que 42 ballons, un chiffre très loin de son rendement habituel avec sa formation en Premier League.

Absent des pelouses anglaises depuis le mois de septembre dernier en raison d'une rupture des ligaments croisés antérieurs du genou, Michael Essien est donc revenu à point nommé pour aider son équipe dans la quête du St-Graal, la Coupe aux grandes oreilles. Déjà de la partie contre la Juve, le 10 mars dernier à l'occasion du 8e de finale retour, le Ghanéen avait inscrit un but décisif dans la course à la qualification. De nouveau titulaire contre Manchester City, cette fois-ci en Premier League, le 15 mars, le joueur, qui avait débuté sa carrière à Bastia en 2000, avait à nouveau inscrit la réalisation victorieuse pour son club (1-0).

Cette fois-ci, il n'a pas marqué mais a oeuvré pour le collectif. Avec la réussite que l'on connaît !

Tiré de football.fr

jeudi 2 avril 2009

« J'ai déjà eu la trouille au Bénin »

Témoignage. En marge de Côte d'Ivoire - Malawi, une tragique bousculade a fait 19 morts et 132 blessés. Déjà pris dans un mouvement de foule en Afrique, Alain Pascalou, le directeur technique du Muc 72, raconte...

Comme j'étais parti à l'étranger, j'ai appris cette tragédie par la radio et les journaux. J'ai été très surpris que cela se soit produit en Côte d'Ivoire, où la Fédération est très bien organisée et les dirigeants compétents. A l'image de son stade, Abidjan s'est modernisée. Ce n'est pas Conakry et la Guinée. S'il y a un pays en Afrique qui peut gagner la Coupe du monde par son affiliation, par la valeur de ses joueurs, c'est bien la Côte d'Ivoire (...)

Cela dit, quand tu vas voir un match en Afrique, sincèrement, tu as parfois la trouille. Là-bas, l'engouement football est impressionnant. Les stades sont remplis quatre heures avant le coup d'envoi. Un soir de match, ça bouillonne de tous les côtés.

Le foot est une vraie religion et Drogba un Dieu vivant qui ne peut même plus sortir à Abidjan. D'ailleurs, ça peut même se retourner un jour contre lui car ils attendent tous qu'il dribble dix joueurs et qu'il marque. C'est le revers de la médaille... Stephane (Sessegnon), c'est pareil. Une véritable idole au Bénin (...)

En Afrique, les mouvements de foule avant et après un match peuvent être traumatisants (...) J'en ai d'ailleurs connu quelques-uns. Ma dernière grosse frayeur, c'était avant Bénin-Mali. Ce jour-là, si je n'avais pas avec moi deux copains de Sessegnon, je ne serais pas rentré.

Pour des stades de 50 000 places, ils peuvent en offrir 65 à 70 000. Ils sont tellement passionnés qu'ils jouent l'effet de foule. Ça pousse et ça rentre. Tu ne sais pas trop comment. La veille, il y avait eu pourtant des morts au Togo. J'ai été pris dans un mouvement et, par chance, j'ai réussi à me dégager.

La deuxième fois, je m'étais mis un peu à l'écart en voyant 200 personnes pousser devant une porte d'un mètre de large. Là, tu vois bien que ça ne passera pas. Deux autres fois, au Maroc et au Bénin, je suis rentré au stade après une charge de la police (...)

Une fois à l'intérieur, je n'ai pas peur. Il m'est pourtant arrivé plusieurs fois d'être quasiment le seul Européen dans les tribunes. Les Africains rigolent de me voir prendre des notes. Ils sont chaleureux. J'aime leur côté rigolard et leur fête. En revanche, je n'y emmènerai pas mes enfants...