En apprenant que nos voisins de l'Ouest ont perdu leurs nerfs après la lourde défaite des Eperviers à Cotonou, nombreux sont les Béninois qui s'interrogent sur l'essence de l'esprit belliqueux qui s'est emparé des frères togolais. Mais tout convergeait à la violence. D'abord l'enjeu, ensuite le derby et enfin la débâcle.
N'en voulons pas à nos frères togolais. Le football est ainsi fait. Là ou la passion passe, la raison s'efface. Les dernières violences sur les Béninois au Togo n'ont aucune explication encore moins de signification. La nature humaine est ainsi faite. Quand l'orgueil est sonné, on se laisse aller à ses nerfs. Les Togolais venaient à Cotonou pour décrocher une qualification à la Coupe d'Afrique des Nations. Une victoire même étriquée leur ouvrait, avec 12 points, le sésame. Mal leur en prit. Il faudra attendre la dernière journée pour décanter la situation dans le groupe 6. Les modestes Ecureuils, au "palmarès creux" et aux "performances poreuses" ont brisé l'élan des Eperviers entamé en 2005 avec ces superbes performances pendant les qualifications à la CAN 2006 puis l'apothéose d'une présence à la Coupe du monde 2006. L'histoire a horreur du bégaiement : une absence du Togo à la CAN 2008 renforcerait l'idée que sa présence en Allemagne n'était pas méritée. Sur cette belle lancée d'une qualification consécutive, une équipe aphone comme le Bénin vient couper une aile au rapace compromettant ses chances de se retrouver au Ghana voisin. Quelle impétuosité !
N'en voulons pas à nos frères togolais. Le football est ainsi fait. Là ou la passion passe, la raison s'efface. Les dernières violences sur les Béninois au Togo n'ont aucune explication encore moins de signification. La nature humaine est ainsi faite. Quand l'orgueil est sonné, on se laisse aller à ses nerfs. Les Togolais venaient à Cotonou pour décrocher une qualification à la Coupe d'Afrique des Nations. Une victoire même étriquée leur ouvrait, avec 12 points, le sésame. Mal leur en prit. Il faudra attendre la dernière journée pour décanter la situation dans le groupe 6. Les modestes Ecureuils, au "palmarès creux" et aux "performances poreuses" ont brisé l'élan des Eperviers entamé en 2005 avec ces superbes performances pendant les qualifications à la CAN 2006 puis l'apothéose d'une présence à la Coupe du monde 2006. L'histoire a horreur du bégaiement : une absence du Togo à la CAN 2008 renforcerait l'idée que sa présence en Allemagne n'était pas méritée. Sur cette belle lancée d'une qualification consécutive, une équipe aphone comme le Bénin vient couper une aile au rapace compromettant ses chances de se retrouver au Ghana voisin. Quelle impétuosité !
N'en voulons pas à nos frères togolais. La compétition est ainsi faite. L'animosité dans une famille ne s'estompe que lorsqu'un protagoniste refuse de faire le dos rond et se décide à passer sous les fourches caudines. Les adversités entre frères sont toujours des plus violentes Proximité oblige, la compétition est des plus rudes. C'est cela un derby. Une rencontre qui oppose deux camps, ayant des similitudes, partageant la même histoire, la même culture et la même géographie. Mais qu'une broutille appelée football oppose un matin parce que tout simplement un patriarche nommé CAF a proposé de sacrer l'un au détriment de l'autre à condition que le premier remporte une partie, ici une qualification à la CAN. L'enjeu de taille rappelle les légendes africaines des monarques qui souhaitent marier leur fille unique, la princesse, la plus belle de la cité, au prince charmant qui aurait répondu à toutes les énigmes ou remporter un combat épique.
N'en voulons pas à nos frères Togolais. La défaite est ainsi faite. Elle a des goûts amers. Surtout quand elle vous dérobe tout au moment où vous y attendez le moins. Se faire battre aussi lourdement par un adversaire que l'on prend pour une vaudeville est une humiliation. Dans ce derby, les Togolais ont oublié que ces éliminatoires ne sont qu'une course de fonds et non de vitesse et que la tortue peut dans ce cas prendre le dessus sur le lièvre distrait. Donc que les Ecureuils bien coachés peuvent remporter une affiche devant des Eperviers plus aguerris. L'adversaire ainsi dégonflé n'a plus de bravoure. Un homme qui perd sa bravoure dans la débâcle perd sa lucidité. Au pire, il est capable de se donner la mort. A défaut, il voit le malheur partout. Ses boucs émissaires sont tout trouvés. Sa famille, ses frères, son entourage, etc.
N'en voulons pas enfin à nos frères togolais. Quand on sait que le dernier adversaire qu'est le Mali jouera crânement ses chances à Lomé et surtout cherchera à répliquer à l'affront de mars 2005 à Bamako, il faudra craindre le début d'une véritable infortune pour nos voisins. Ce qui n'est pas souhaitable pour le Togo, car le football est la seule chose commune que partagent ses citoyens. Fini un match des Eperviers, que les rancœurs interethniques reprennent, avec leurs corollaires de violences électorales et de réfugiés tous azimuts dans les pays voisins Ghana et Bénin.
Aidons nos frères togolais à s'en sortir. Faisons leur comprendre qu'ils ont encore des chances de se qualifier à la CAN. Surtout qu'ils ont un match à domicile qu'il faudra gagner à tout prix. Expliquons leur que l'idéal est que Togo et Bénin se qualifient ensemble à Accra. De façon à ce que les cinq pays du Golfe de Guinée, Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigeria qui , de part et d'autre des frontières communes, partagent la même côte, les mêmes populations, les mêmes cultures, les mêmes régimes alimentaires, ont plus intérêt à être ensemble qu'à se pourfendre pour des broutilles de compétitions sportives. C'est cette musique-là que les Béninois doivent jouer pour apaiser leurs frères togolais.