lundi 30 mars 2009

Ecureuils : les leçons de la défaite (0-1) de Kumassi

Rien n’est encore perdu pour les Ecureuils, qui à l’image de leurs adversaires du dimanche ont livré un match atone. La petite forme des vedettes ghanéennes, Appiah, Essien, Muntari a influé sur la qualité du jeu de l’adversaire. Par contre, les Ecureuils ont péché par naïveté et par un manque évident de concentration.

Pour mieux comprendre le but ghanéen intervenu à la vitesse d’un éclair, il faudra reprendre la bande intégrale des images de la rencontre telles que diffusées par le groupe LC2/AFNEX qui a acheté les droits de diffusion des matches qualificatifs de la Coupe du monde 2010, zone Afrique. Ces images débutent par un long panneau sur les Ecureuils au moment où passe « l’Aube nouvelle ».

Que de regards distraits pendant les couleurs nationales. Chewing um par ici, yeux furtifs par là, agitations de la tête et du corps, toute chose qui contraste avec le civisme et la concentration des Black Stars au moment de l’hymne national du Ghana. Pourtant, ce sont les couleurs nationales qui donnent le ton de l’enjeu dans toute affiche internationale. C’est à ce moment précis que le footballeur debout mesure l’enjeu d’une partie pour son pays.

Entendre résonner l’hymne de son pays dans un stade plein, vivre cette minute-là pendant laquelle s’arrête le temps d’une glace au soleil, le tintamarre des gradins et savoir que les projecteurs des caméras renvoient votre image dans des milliers de foyers du monde, est sans aucun doute pour un joueur le moment ultime de la concentration d’avant match. Or, les Ecureuils sont passés à côté de cet instant là. La suite est connue : encaisser le but le plus rapide de la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2010.

L’action du but ressemble bien à une fable. Sessegnon et Omotoyossi qui engagent au coup d’envoi. Une passe à l’arrière puis le ballon est très vite renvoyé en touche dans l’autre camp afin de permettre à chacun des onze Ecureuils de bien se positionner face à l’adversaire. Jusque là tout est parfait et dénote de la maturité de l’équipe.

Mais le hic se déroule en trois touches : une relance ghanéenne à la main, un ballon en profondeur pour Muntari qui s’est déjà positionné sur son flanc gauche devant le latéral droit béninois Moustapha Agnidé en plein rêve, le centre en retrait qui atterrit dans l’axe centrale avec Damien Chrisostome et Khaled Adenon encore en somme, et une reprise victorieuse de Prince Tagoe devant un petit gardien de but, Yoann Djidonou aux bras gelés par la pression du Baba Yara Stadium.

Le réveil est tardif après le coup encaissé dès la première minute. Et quand l’on y ajoute, les deux occasions en or manquées par l’approximatif Romuald Bocco médiocre, il y a de quoi se mordre les doigts à la fin de cette partie pour laquelle, les Ghanéens ont effectué le service minimum sans forcer leur talent.

Résultats des courses : les statistiques sont maigres pour les Ecureuils. Une seule frappe cadrée et en plus, elle était trop molle pour inquiéter le gardien des Black Stars. De plus, Sessegnon n’a pas du tout été ingénieux sur les rares coups francs dans les 20 mètres qui auraient pu permettre à l’équipe de revenir dans le match. Malheureusement, ces balles arrêtées ont été galvaudées par manque de concentration.

Il est aussi à déplorer le ridicule changement effectué par Michel Dussuyer en milieu de terrain avec la sortie du laborieux Jocelyn Ahoueya et l’entrée du transparent Koukou Djima. Ce qui a abouti dans les trente dernières minutes à la perte de la bataille en milieu de terrain, accentuant la brouillonne domination ghanéenne.

En somme, pour s’être déclarés vaincus avant le match, les Ecureuils ont appris une nouvelle leçon : en football, l’enjeu précède toujours le jeu. Pour n’avoir pas su prendre la mesure de l’affiche avant de fouler l’antre du stade de Kumassi, les Béninois se contentent d’une défaite honorable.

Mais qu’il soit compris de tous, une défaite n’est ni plus ni moins qu’un point de perdu là où le nul était jouable. Les Aigles du Mali, prochains adversaires des Blacks Stars (6 juin) et des Ecureuils (20 juin), l’ont très bien compris au Soudan en ramenant à Bamako le précieux point qui relègue le Bénin à la dernière place de son groupe.

jeudi 26 mars 2009

Qui connaît les Black Stars !

Les Brésiliens d’Afrique portent sans doute bien leur nom. Mais qu’ils appartiennent à la génération de Baba Yara, Opoku "Bayie" Afriyie, Mohamed "polo" Ahmed, Abedi Pelé ou Michael Essien, les Black Stars ont aussi connu des hauts comme des bas en compétitions officielles notamment en Coupe du monde où leur première et unique qualification à une phase finale remonte simplement à 2006.

C’est que depuis 1963 que la sélection nationale et les clubs ghanéens planent sur les compétitions continentales, le billet du Mondial a toujours été sollicité aux prix de multiples matches difficilement négociés à domicile.

En 1963 justement, le Ghana se fait sortir par le Maroc après avoir concédé un nul vierge à Accra et une défaite (0-1) à Casablanca. En 1970, alors qu’elle planait sur le toit du football africain, l’équipe concède un nul (1-1) au match retour à Accra face au Nigéria, vainqueur à l’aller (2-1).

En 1994, bien que devançant le Burundi, le Ghana est coiffé au poteau dans la poule A par l’Algérie au goal différentiel (3 contre 4).

A la dernière Coupe du monde, le Ghana est passé devant la RDCongo face à laquelle il a été contraint de partager les points à Accra (0-0) mais au finish décroche une qualification suite à un très bon parcours.

Il apparaît donc que même à domicile, une équipe enthousiaste et déterminée peut faire douter les Black Stars. Aux Ecureuils de suivre le chemin tracé par le Maroc, le Nigeria, l’Algérie et la RDCongo. Peut-être faire plus en gagnant au Baba Yara Stadium.

mercredi 25 mars 2009

Marc Vivien Foé : Une vie brisée

Voici bientôt six ans que le Lion Indomptable s'est effondré tragiquement devant les caméras de la Coupe des Confédérations de football à Lyon. Qui ne se souvient pas de ce match ou la vie du Camerounais s'est brutalement arrêté ? Cet article est là juste pour se souvenir du joueur qu'il était et de l'homme qui restera à jamais...

Marc Vivien Foé est un joueur Camerounais né à Nkolo le 1 er Mai 1975. Comme il le disait lui-même, le football est une intuition depuis la naissance. A l'époque, nombreux Camerounais voulaient devenir footballeur professionnel et rallier, un jour l'eldorado européen. Marc Vivien, lui a eu la chance d'y arriver. Son premier club fut l'Union de Garoa ou il se fît de l'argent de poche.Vient ensuite le club de Fogape puis le Canon de Yaoundé. Alors que la Coupe du Monde 94 vient de s'achever, Marc-Viviven Foé âgé de 19 ans, décide de faire le grand saut vers l'Europe.

Courtisé pas différents club Belges et l'AJ Auxerre, c'est bien au Racing Club de Lens que la carrière de Marc-Vivien Foé va commencer. Pendant ces 4 années, Marc-Vivien acquiert de l'expérience et devient vite un titulaire et une pièce maîtresse du onze lensois. D'ailleurs le joueur avait déclaré à l'époque : Les quatre années passées à Lens restent des souvenirs inoubliables.

En 1998 alors que le France organise la Coupe du Monde, le Camerounais est pisté par Manchester United, cependant, une fracture de la jambe vient stopper l'ascension du joueur qui ne pu participer au Mondial. Après avoir été champions de France avec Lens en 1998 et vainqueur de la Coupe de la ligue en 1999, le joueur décide de quitter le championnat français.

Ce bref passage à West Ham, permet au joueur de faire le vide et de repartir à zéro.Le joueur se remet doucement de sa fracture du péroné et de sa frustration de ne pas pouvoir disputer le Mondial 1998. Comme il a déclaré : Aujourd'hui, je pense que mon parcours en Angleterre a été une façon pour moi de me redonner le moral, une certaine énergie, en me disant tu es encore capable de faire beaucoup de choses malgré la déception.

Tandis que le joueur devait dans un premier temps signer au Paris Saint Germain, le président lyonnais, Jean-Miche Aulas réussit à convaincre le Camerounais de rejoindre son équipe. Il rejoint certains joueurs qu'il avait côtoyé à Lyon comme Pierre Laigle ou Christophe Delmotte. Le joueur s'acclimate parfaitement à la région et au jeu Lyonnais. Avec cette équipe, il enrichit son palmarès d'une coupe de la ligue en 2001 et d'un titre de champion de France en 2002. A l'issue de la saison, le joueur retourne en prêt en Angleterre pour ce qui restera son dernier club, Manchester City.

Le 23 Juin 2003 restera gravé à jamais à travers les supporters de football. La France organise la Coupe des Confédérations. En demi-finale, le Cameroun rencontre la Colombie. Alors que à la mi-temps, le joueur était interviewé, il déclara : "les enfants, même s'il faut mourir sur le terrain, il faut gagner ce match".... Au cours de la deuxième mi-temps, le joueur s'écroula sur la pelouse de son ancien stade, Gerland. Le joueur, les yeux révulsés venait d'être frappé par une crise cardiaque. Tandis que les soigneurs s'affèrent à réanimer le joueur, ce dernier décéda 30 minutes plus tard...

Touché par ce drame, lors de la finale les Camerounais portèrent tous un numéro unique, le 17. Ces différents clubs ou il évoluait, lui ont rendu hommage en retirant le numéro de maillot qu'il portait.

Le 11 novembre 2003, Basile Boli organisa un match opposant les lions indomptables aux coéquipiers de Marc Vivien Foé au Stade Gerland. Une banderole fut notamment déployé en hommage : Une nouvelle étoile brille au dessus de Gerland.

Ce décès suscite encore beaucoup de questions aujourd'hui sur la sécurité physique des joueurs. Face à divers décès comme celui-ci, il est obligatoire qu'un défibrillateur cardiaque soit présent sur chaque terrain de football.

Pour conclure sur cet hommage, la bonne humeur et la joie de vivre du joueur restera à jamais gravé dans nos mémoires et, comme on dit au Cameroun : Un lion ne meurt jamais, il dort.


Tiré de football.fr

Soudan/Mali : important pour les Ecureuils

Pendant que les projecteurs sont braqués sur Accra, on omet parfois le fait que la qualification des Ecureuils à la CAN/CM 2010 dépendra aussi du parcours des autres adversaires du groupe. De fait, le match de Khartoum qui opposera, le 28 mars prochain, Soudanais et Maliens est aussi capital pour les Béninois.

Les supporters n’ont pas le don d’ubiquité et comme radios et télévisions par satellite inondent le paysage médiatique, pourquoi ne pas zapper un tantinet pour voir ce qui se passe à Khartoum. Les deux autres adversaires des Ecureuils jouent un match important pour le classement de cette première journée.

Pour le Mali, il faut compter avec les forfaits. En effet, après le capitaine Mahamadou Diarra "Djila" indisponible jusqu'à la fin de la saison et le milieu de terrain de la Juventus Turin Mohamed Lamine Sissoko suspendu, Drissa Diakité vient à son tour de déclarer forfait pour le match Soudan-Mali.

Le milieu de terrain de Nice qui s'est blessé lors de la 29è journée du championnat de France de Ligue 1, a été remplacé par le sociétaire du Djoliba, Mahamadou Mariko. Excepté Drissa Diakité qui a donc déclaré forfait, tous les autres joueurs convoqués par le sélectionneur national, Stephen Keshi ont répondu présents.

Les têtes d’affiche Seydou Keïta et Frédéric Kanouté, ont rejoint le groupe lundi et renforcent une légion étrangère associée à six joueurs locaux. Les Maliens décollent jeudi pour Khartoum où ils joueront samedi dans un stade que les Ecureuils connaissent bien pour y avoir joué deux fois déjà en 2003 et 2005. Mais pour les Maliens comme pour tous les adversaires du Soudan, jouer à Omdurman (ville jumelle de Khartoum où se trouve le stade) sans perdre des plumes, relève d’un héroïsme singulier.

Le déplacement de Khartoum n’est pas toujours chose aisée. La plupart des grandes équipes ont perdu à Ondurman des rencontres décisives pour la Coupe du monde à l’image du géant nigérian en 2001. Les Ecureuils aussi sont passés deux fois à la trappe. Toute chose qui inquiète la fédération malienne de football qui a dépêché, il y a deux semaines, des émissaires à Khartoum pour prospecter le terrain avant l'arrivée des Aigles. Et pas question pour les Aigles de gouter à l’excellent jus de goyave soudanais ou à l’exquis plat de poulet assaisonné à la moutarde arabe. Le cuisinier de l’équipe nationale, Gaoussou Malatini, se trouve déjà à Khartoum pour le shopping.

Lors de sa rencontre avec la presse le 11 mars dernier, le sélectionneur national le Nigérian Stéphen Keshi a annoncé les couleurs prédisant un match très offensif pour lequel ses poulains doivent se tenir prêts. "Le premier match est très important et nous ferons tout pour ramener un résultat positif du Soudan", avait affirmé Stephen Keshi dont la formation est truffée de joueurs talentueux à même de décrocher une qualification à la phase finale de la Coupe du monde 2010.

Sénégal : Le « Sopi » de Wade devient « Saapi »

La coalition « Sopi » (changement en ouolof) vient de ramasser une mémorable veste aux élections locales, municipales et régionales de dimanche dernier. Lasse des excentricités des principaux ténors du régime au pouvoir, la majorité des Sénégalais a affiché son désamour avec Wade et sa famille, battus dans leur propre bureau de vote. Désormais « Sopi » rime avec « Saapi » (dégoût en ouolof) pour les jeunes électeurs.

Sitôt le crépuscule tombé avec la fin des premiers dépouillements dans les bureaux de vote qui ont ouvert plus tôt dans la matinée du dimanche, plusieurs jeunes de la commune d’arrondissement de Sicap Mermoz à Dakar, ont manifesté bruyamment leurs joies à l’annonce de la victoire de la coalition Benno Siggil Senegal, la liste unique confectionnée pour ces élections locales par les principaux leaders de l’opposition.

Un sentiment largement répandu dans la plupart des arrondissements des grandes villes du pays, où les listes de la majorité présidentielle se sont effondrées. Dakar, Saint-Louis, et Rufisque ont basculé dans les mains de l’opposition. En revanche, Ziguinchor dans le sud du pays a connu le chemin inverse. Mais de tous les résultats, ce sont ceux de Dakar qui ont le plus attiré les commentaires avec la large défaite dans leur propre bureau de vote du président Abdoulaye Wade et de son fils putatif, Karim.

Un fait anecdotique qui révèle le désamour entre les électeurs et le chef de l’Etat, pourtant ancien opposant qui a réussi au bout de 26 ans de combat politique à obtenir la première alternance par les urnes dans le Sénégal de l’après indépendance. Mieux, en choisissant de s’investir personnellement dans une campagne au demeurant locale, le président Wade a donné à ses consultations une allure de référendum à sa gouvernance très décriée ces dernières années par ces adversaires qui soupçonnent une dévolution monarchique du pouvoir avec l’entrée du fils, Karim dans l’espace politique.

Le « gosse » a déjà croqué deux Premiers Ministres - Idrissa Seck et Macky Sall -, qui affichant très tôt leurs ambitions présidentielles ont failli faire de l’ombre au fils du président. Les deux anciens chefs de gouvernement, mis au ban et contraints de créer leurs partis, ont gagné dans leurs fiefs politiques respectivement à Thiès et à Fatick, dans le centre du pays, selon les résultats provisoires annoncés lundi par les administrations locales en charge de l’organisation des élections.

Abdoulaye Wade, dont la réélection dès le premier tour de l’élection présidentielle de 2007 a été contestée par ses principaux challengers, est ainsi contraint par les urnes de composer jusqu’à la fin de son mandat en 2012 avec de nouveaux maires de l’opposition. Une situation inconfortable pour celui qui espère « céder le pouvoir à une génération de constructeurs », formule qui rime bien avec « génération du concret », le mouvement de Karim Wade qui dans sa chute électorale, a emporté son n°2, Hassane Ba, ministre conseiller spécial du président de la république, battu dans son village de Boyinadji par les partisans de l’ancien Premier ministre Macky Sall.

Dans le même registre, plusieurs éminents ministres laissent des plumes dans ce combat des locales notamment le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy dont l’administration organise les élections ainsi que son collègue et prédécesseur, Ousmane Ngom, passés tous deux à la trappe à Saint-Louis ansi que le ministre de l’Education nationale, Moustapha Sourang, défait à Thiès.
Ainsi dans le Sénégal d’aujourd’hui, le « Saapi » s’en prend à tous ceux qui se réclament du « wadisme ». A trois ans de la présidentielle, ce n’est pas bon signe pour la Coalition au pouvoir qui espère « régner 40 ans de plus » sur le pays.

mardi 17 mars 2009

Foot: Top 10 des perles ghanéennes les plus cotées

Souvent dénigré, le football africain est de plus en plus en vogue ces dernières années. Si le Camerounais Roger Milla a été une des stars pionnières dans ce domaine, l’Afrique nous a depuis offert de nombreuses pépites telles que Samuel Eto’o, Didier Drogba ou Emmanuel Adebayor. En attendant d’autres talents, un pays attire aujourd’hui les feux des projecteurs.

Si en 2006 c’est la Côte d’Ivoire qui était à l’honneur, en 2009 c’est au tour du Ghana. Terre de Mickaël Essien, ce petit pays voit son vivier scruté de près. Nombreuses sont en effet les jeunes pousses ghanéennes annoncées dans plusieurs grandes écuries européennes. Après la venue d’Opare au Real Madrid, d’autres espoirs du pays aspirent à rejoindre le Vieux continent.

Samuel Inkoom, Éric Bekoe, Anthony Annan, Francis Boadi sont tous de jeunes futurs talents pistés par des formations telles que le PSG, le Barça, l’Atlético Madrid ou Arsenal. Voici donc le Top 10 de ses pépites qui ont le plus la cote pour le prochain mercato estival.

1- Tawrick Jibril (Hearts of Oak) : 500.000 €
2- Obisean Michael (Astante Kotoko) : 300.000 €
3- Mohammed Habib (Ashanti Gold) (photo) : 300.000 €
4- Suleman Ibrahim (Heart of Lions) : 200.000€
5- Agyeman Badu Emmanuel (Astante Kotoko) : 200.000 €
6- Samuel Inkoom (Astante Kotoko) : 200.000 €
7- Daniel Coleman (Hearts of Oak) : 150.000 €
8- Kweku Andoh (Heart of Lions) : 150.000 €
9- Emmanuel Ansong (Heart of Lions) : 100.000 €
10- Felix Nelson Dauda (Heart of Lions) : 75.000 €
Tiré de footmercato.net

mercredi 11 mars 2009

Voici les fiches de paie de Sessegnon et Govou

Au PSG, les trois plus gros salaires sont touchés par Claude Makelele, Ludovic Giuly et Mateja Kezman. Le Béninois Stéphane Sessegnon se place en septième position des joueurs les mieux payés du club. Mais à l’évidence, le cachet weekend à l'Inter Milan de Zlatan Ibrahimovic ( 750.000 euros par mois) dépasse de loin le salaire de Sessegnon, lequel doit encore patienter pour espérer un jour égaler Sidney Govou (375.000 euros par mois).

C’est le journal français Le Parisien qui a fouiné dans la comptabilité du PSG pour dévoiler les salaires des professionnels. Voici le classement :

Un clin d’œil sur les salaires chez le rival marseillais


Le classement mondial des 50 plus gros salaires de football a été établi par le journal portugais de le l’économie et de la finance du football « Footballfinance ».

Tiré de leparisien.fr et futebolfinance.com

lundi 9 mars 2009

Ghana/Bénin : Deux béryls pour enflammer Accra

Dans moins de trois semaines, reprennent les éliminatoires zone Afrique de la phase finale de la Coupe du monde 2010. Dans la capitale ghanéenne où les Black Stars accueilleront les Ecureuils, le rendez-vous du 29 mars est aussi la rencontre de deux béryls : Sulley Muntari et Stephan Sessegnon. Lequel des deux diamants sera le plus côté dans l’antre d’Accra Stadium ?

Le palmarès plaide pour les Black Stars. Les performances aussi. Mais, même si les latéraux demeurent le ventre mou de l’équipe nationale béninoise, les Ecureuils ont beaucoup progressé ces deux dernières années notamment dans l’animation du jeu en milieu de terrain. Une métamorphose portée par la très grande forme de Stephane Sessegnon.

Le Parisien a beaucoup muri et son jeu sous les ordres de Paul le Guen s’est davantage affiné. Excellent dribbleur, passeur décisif et buteur, Sessegnon est ce créateur qui a manqué aux Ecureuils depuis la retraite de Moussa Latoundji. A Accra, les Ecureuils devraient tirer les leçons du passé notamment la mauvaise entame du premier tour à Luanda (défaite 0-3 face à l’Angola) et profiter de la pleine forme de l’ancien sociétaire des Requins de l’Atlantique pour accrocher un précieux point pour Afrique du Sud 2010.

Certes, ce jour-là, avec un potentiel aussi effrayant que constitueront le retour de blessure du puissant Michael Essien, et la présence en axe central du roc John Mensah, le Ghana se présentera en ogre à Accra Stadium. De plus le jeu sur les côtés est l’apanage des Blacks Stars dont les virevoltants ailiers, adorent effacer le vis-à-vis, puis repiquer au centre pour provoquer des coups francs ou des centres en retraits très dangereux.

Dans ce modèle d’animation du jeu sur les flancs, le gaucher magique des Ghanéens, Sulley Muntari, aujourd’hui titulaire à l’Inter Milan sous les ordres du meilleur entraîneur du monde, José Mourinho, n’a pas de répondant en face. Le Milanais pourrait aisément profiter de la grande faiblesse du côté droit de la défense béninoise.

Quand on y ajoute, son talent de dribbleur, sa force de frappe balle au pied ou sur coup de pied arrêté, on voit mal l’inexpérimenté Joan Djidonou avec ses placements approximatifs sortir gagnant d’un tel duel. Mais, autant Sulley Muntari va ébranler la défense béninoise, autant son reflet côté béninois à savoir Stephane Sessegnon est appelé à illuminer le stade d’Accra.

Les deux footballeurs n’ont sans doute pas le même parcours mais ils ont presque les mêmes qualités dans le toucher du ballon, le contrôle, les dribbles, les provocations, les passes, les frappes et le sens du but. Avec un avantage pour Sessegnon qui peut servir devant lui un avant centre déménageur : Razack Omotoyossi.

Mais encore faudrait-il que la défense béninoise résiste aux assauts adverses et que les récupérations et les relances en direction de Sessegnon soient soignées et précises. Le Diamant Noir n’aura plus qu’à faire le job où s’appuyer sur le Taureau de Pobè. Les Black Stars ne sont pas à l’abri d’une désagréable surprise.

La partie n’est donc pas encore jouée entre l’Interiste Muntari et le Parisien Sessegnon. Avec ces deux perles sur la pelouse, Accra promet donc sensations, émotions et fortunes. On s’impatiente déjà !

jeudi 5 mars 2009

Michelle Obama inspire les filles à la natation

Michelle Obama suscite la polémique en s’affichant en robes sans manche dans les circonstances les plus officielles. Mais ce nouveau style en dit long sur les qualités de la First Lady, et sur son goût exemplaire de l’effort.

L’Amérique spécule sur son pouvoir, son influence et l’image novatrice qu’elle apporte à la Maison Blanche, sans nier pour autant une fascination instinctive pour son physique: celui d’une grande et belle femme noire, à la silhouette athlétique, aux courbes fermes, sereines et assumées.

Le pays découvre ainsi que sa Première Dame Michelle a le bras long; long, musclé et galbé, d’un brun chaleureux aux nuances de bois précieux, révélé par les robes sans manches qu’elle arbore insolemment dans les cérémonies les plus officielles, et qui font presque plus jaser que le gigantestesque plan de relance engagé par son époux.

Le 20 février, elle était la première épouse de président depuis la pionnière Jackie Kennedy à s’afficher bras nus dans les tribunes officielles du Capitole, pour assister au premier discours de Barack Obama devant une session plénière du Congrès.

Sur la couverture de Vogue, celle de People Magazine, même pour sa photo officielle de First Lady et lors de la soirée offerte en l’honneur du Prix Gershwin décerné à Stevie Wonder dans la East Room de la Maison Blanche, vêtue de robes signées Narciso Rodriguez ou Tracy Reese, elle surenchérit de belles épaules rondes, de triceps sculpturaux et d’avant-bras fuselés, indifférente aux sirènes beuglantes de la «Fashion police».

Wendy Donahue, reporter mode du Chicago Tribune, principal quotidien, plutôt républicain, de l’ancien fief des Obama, s’est ainsi faite l’écho d’un épais courrier des lecteurs critiquant l’allure trop informelle et décontractée de Michelle dans ses fonctions d’apparat. Et en hiver de surcroît ! « Le mauvais style au mauvais moment », résume la journaliste. «Nous sommes en février! Se promener sans manches relève de la frime» assene Lauren Beckham Falcone, acerbe éditorialiste du Boston Herald.

En attendant, la vue des bras parfaits de cette mère de famille de 45 ans, dignes d’une jeunette de 20 printemps, ont provoqué une véritable ruée des Américaines vers les salles de gym. «On ne me demande plus des bras à la Madonna, mais des bras «Obama», affirme sur CNN le personal trainer Rylan Duggan, auteur d’un site internet de conseils de mise en forme nommé «Go sleeveless», (passez-vous de manches). L’effet Obama, c’est d’abord cela: des milliers de femmes assument maintenant leurs responsabilités pour leur corps et leur santé».

Son exemple va plus loin encore. «Elle est elle-même», confirme simplement Désirée Rogers, l’une des plus proches collaboratrices de Michelle Obama. Sa décontraction révèle une femme bien dans sa peau, affirmée mais sans outrance. «Ses bras nus font jaser, admet Susan Cernek, rédac' chef mode du site web «Glamour.com». Mais elle reste par ailleurs plutôt conservatrice. Ses robes tombent le plus souvent sous le genou, et ses décolletés sont rarement très plongeants».

Autant qu’une identité féminine et sensuelle, ses robes sans manches dévoilent une éthique de l’effort. Pour s’octroyer ses muscles profilés, Michelle Obama travaille dur. A l’Université, puis dans ses débuts d’avocate à Chicago, la bûcheuse disait elle-même se démener comme une femme gladiateur, se levant à 4h30 du matin pour partager avec une copine des cours privés de gym.
A la Maison Blanche, elle n’a pas ralenti le rythme, se livrant trois fois par semaine, des 5h30, à une heure et demi de poids et altères, cardio et autres exercices avec un «trainer», tandis que Barack transpire à ses côtés. Aussi influente soit-elle, Michelle Obama a gagné le droit d’afficher ses beaux muscles…
Tiré de www. gala.fr

L’Ong DHPD entre olibrius et tricherie au Bénin

Au Bénin, la Société civile avec son blablabla, procède de la démarche la plus fourbe. Faire croire au peuple qu’on partage son amertume et finir par jeter le masque. On croise les doigts pour l’Ong DHPD.

Vous avez dit Société civile ? Hélas ! Elle ne fait que tricher, pourrait-on s’exclamer. Tricher c’est « ne pas conformer son comportement, ses actions, aux valeurs que l'on affecte de défendre, de respecter; faire preuve de duplicité, d'hypocrisie », affiche le Lexilogos, un dictionnaire en ligne. Tout est là et résume en bien la démarche de la Société civile au Bénin.

Depuis environ deux ans, une ONG baptisée Droits de l’Homme Paix et Démocratie (DHPD), s’active à investir l’espace abandonné par les principaux acteurs dits de la Société Civile. A coups de rapports, tous les trimestres presque, DHPD abreuve le public par les canaux de la presse, de ses analyses sur la gouvernance politique au Bénin. Une tâche exaltante quand on sait l’étendue du champ d’investigation de la gouvernance dans notre pays.

Le dernier rapport en forme de communiqué est sans doute le plus éloquent puisqu’il s’intéresse à la gestion des fonds publics. Il débute ainsi : « Les citoyens suivent, avec intérêt, le développement de l’actualité nationale axée sur les questions de la gouvernance politique et de la gestion des fonds publics, notamment en ce qui concerne celle des fonds issus de l’escorte des véhicules d’occasion et de l’usage des fonds relatifs aux microcrédits. »

Mais enfin, de quels « citoyens » parle DHPD ? Doit-on y voir les militants FCBE et leurs adversaires des G et F, ou plutôt le « citoyen epsilon » qui vit au quotidien la crise économique, l’injustice sociale, la violation de ses droits humains, l’insécurité, la maladie et la misère ? Dans la conquête d’un activisme sérieux et salutaire, DHPD devrait éviter d’aborder un débat aussi léger pour finalement aboutir à des recommandations aussi légères : «proposer aux citoyens des cadres d’échanges contradictoires sur la pertinence de l’action gouvernementale ».

Une telle recommandation fait manquer de crédit aux auteurs. D’autant que le débat contradictoire se fait déjà par personnes interposées, DHPD voulant creuser dans « la gestion des fonds publics » aurait dû demander la publication immédiate et sans délais des résultats des audits de toutes les structures. La lumière est à ce niveau. Car, le débat jusque-là posé est celui de la « traçabilité des fonds » et non ces rivalités de clocher qui, exposées sur un plateau de télévision, finiront par embrouiller le public.

De même, la stratégie de DHPD s’englue de plus en plus dans une forme archaïque de la défense des droits humains. Là où le plaidoyer ou le lobbying est le maître mot pour faire fléchir les habitudes et les certitudes erronées des politiques, la Société civile béninoise est restée dans la dénonciation et la facilité. Parler des politiques, s’investir dans leurs querelles, critiquer leurs actions, puis se dérober pour un strapontin ou des avantages, est devenu l’apanage de la Société civile au Bénin.

Depuis que le vent des libertés a soufflé dans le pays, la méthode a souvent profité à ces pseudo-acteurs de la Société civile. En 1988, c’était le Barreau, en 1990, l’Eglise, en 1993, les Centrales syndicales, en 1998, l’Association des Femmes Juristes, en 2001, le Centre Africa Obota, et en 2006, Transparency International – Fonac – Elan. Or, il eut été plus courageux et honnête de s’investir clairement dans le champ partisan avec ses idées de société plutôt que de choisir la posture du gloseur qui finit par rejoindre le tableau des politiques.

Autant une telle posture finit par discréditer le « combat » de ces champions de la glose, autant elle affaiblit l’espace public occupé par la Société civile béninoise. Cette attitude assimilable à une forme de tricherie professionnelle ou d’escroquerie existentielle et qui finit par déboucher sur l’acceptation de strapontins au gouvernement ou dans une agence parrainée par l’exécutif est une imposture. En jouant aujourd’hui à l’olibrius, DHPD pourrait bien se faire piéger.

lundi 2 mars 2009

Génie régulier et travail ingrat dans le foot moderne

Les meilleurs joueurs du monde sont-ils les joueurs les plus utiles du monde ? Bien sûr les Cristiano Ronaldo, Kaka, Ibrahimovic sont décisifs. Ils brillent dans la zone de vérité, comme on dit ; font basculer des matches à eux tout seuls, comme on dit. Mais sur la durée, sur une année par exemple, est-ce de ceux-là dont ne voudrait surtout pas se priver un entraîneur ?

Demandez à Parreira, sélectionneur du Brésil, champion du monde en 1994, s'il aurait préféré une blessure de Dunga, la tortue méthodique du milieu, ou de Bebeto, l'inarrêtable feu follet de devant. Généralisé à ses confrères, un tel sondage consacrerait assurément ces n° 6 petits ou grands qui sont la moelle épinière d'une équipe depuis que la quasi-suppression des n° 10 classiques a reporté sur eux l'organisation du jeu. C'est moins à Zidane qu'on doit l'accession en finale en 2006 qu'au binôme Makelele-Vieira dont le premier membre a offert des titres à tous ses employeurs depuis quinze ans (bientôt le PSG ?).


Il y a une vingtaine d'années, "Téléfoot" avait proposé un système d'évaluation informatique des performances des joueurs de première division. Etaient pris en compte les buts et les passes décisives, mais aussi les récupérations, les tacles réussis ou ratés, les transmissions intermédiaires, etc. Une numérisation du jeu avant l'heure dont le verdict fut livré aux spectateurs quelques dimanches, et puis plus. Pourquoi ? Parce qu'elle promouvait des joueurs réguliers mais sans coup d'éclat. On revint donc aux hiérarchies spectaculaires indexées aux gestes exceptionnels ou à ces actions exceptionnelles qu'on nomme buts.


Il y aurait ainsi des génies solubles dans le résumé de match type "Téléfoot" et des génies discrets que la seule continuité d'une partie rend visibles. Dans l'équipe du Barça vue à Lyon, Yaya Touré appartient à la seconde catégorie, et Henry à la première, qui, à peu près inexistant pendant une heure et demie, a juste pointé le nez et son crâne chauve pour assommer les Lyonnais. Or ce Barça est l'équipe la plus à même de perturber cette injuste comptabilisation des mérites. Parce que le collectif y prévaut ? Plus précisément parce que chacun y croit si fort à l'efficacité du jeu court et univoquement offensif que même les stars consentent à travailler dans le hors-champ, convaincues que cela paiera.


Inexistant, Henry ? Pas exactement. Des appels de balle incessants, et surtout la belle discipline de "manger la chaux" sur son flanc gauche afin de préserver l'amplitude proverbiale de la toile catalane. Tant pis si les ballons ne lui arrivent qu'une fois sur dix, il sait qu'ainsi configurée l'équipe assoit son génie à la régulière, et créera de plus en plus de situations dangereuses dont une peut-être lui profitera - mardi dernier ce fut exactement cela.


Quand l'ombre et la lumière fusionnent ainsi, quand le travail de l'une est promesse de l'autre, quand la discipline collective entraîne à coup sûr des gratifications individuelles, je m'excuse mais ça s'appelle une leçon démocratique.

Article de l'écrivain Bigaudeau tiré de www.monde.fr